Iran : DEUTSCHE BANK dans le collimateur des autorités US

20/08/2012 - 11:39 - Option Finance

(AOF) - Les autorités judiciaires et financières américaines mènent une enquête sur plusieurs banques européennes, dont Deutsche Bank, pour blanchiment d'argent. Selon le New York Times, elles sont accusées d'avoir blanchi plusieurs milliards de dollars pour le compte de pays soumis à des sanctions, comme l'Iran et le Soudan. L'enquête concernant Deutsche Bank n'en serait qu'à ses débuts, précise le quotidien qui cite des sources proches des autorités. Jusqu'à présent, la banque allemande n'est pas suspectée d'avoir procédé à des transferts de fonds pour le compte de clients iraniens par le biais de ses bureaux aux Etats-Unis, après 2008. Une faillite juridique le permettait jusqu'à cette date. Deutsche Bank a décidé en 2007 qu'elle ne ferait plus d'affaires " avec des contreparties de pays tels que l'Iran, la Syrie, le Soudan et la Corée du Nord et qu'elle se retirerait de toute affaire en cours dans la limite de la loi ", a déclaré à Reuters un porte-parole de la banque allemande. La semaine dernière, Standard Chartered, accusée d'avoir blanchi de l'argent pour l'Iran, avait accepté de payer 340 millions de dollars dans le cadre d'un accord amiable avec l'Etat de New-York. L'Iran est l'objet de sanctions financières et économiques de plus en plus dures de la part des Etats-Unis et des pays occidentaux car ils estiment que ce pays cherche à se doter de la bombe atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

La crise de la dette fait peser une vraie menace sur le secteur bancaire. 2012 est une année marquée par le renforcement de la réglementation et les incertitudes conjoncturelles. L'agence de notation Moody's a annoncé qu'elle pourrait abaisser les notes de dix-sept grandes banques internationales et de cent-quatorze institutions financières européennes, pour tenir compte de l'impact de la crise de la dette souveraine sur le système financier. Ce sont les établissements actifs sur les activités de marché qui sont les premiers concernés par ces dégradations, du fait notamment de conditions de financement plus difficiles. Neuf banques visées par ces dégradations sont européennes, car elles ont été particulièrement touchées par la crise de la zone euro. Si les notes de BNP Paribas, Crédit Agricole, Deutsche Bank, HSBC et Barclays pourraient être révisées de deux crans, celles de Credit Suisse, UBS et Morgan Stanley pourraient même être abaissées de trois degrés. FTB/ACT/