Analyse clôture AOF France / Europe - Prises de bénéfices avec la BCE

20/08/2012 - 17:53 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens se sont retournés à la baisse en début d'après-midi. La BCE a démenti un article du Spiegel, qui avait soutenu le marché ce matin. Le magazine évoquait une modalité d'intervention de la BCE qui aurait pu déboucher sur des rachats illimités d'obligations souveraines. Une éventualité qui constitue un véritable anathème pour les Allemands. Ce démenti a entraîné des prises de bénéfices, en particulier sur les bancaires, après le rally de ces dernières semaines. L'indice CAC 40 a perdu 0,22% à 3480,58 points et le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,35% à 2284,20 points. Heineken a progressé de 1,62% à 43,84 euros à Amsterdam, occupant la première place de l'AEX. Les investisseurs réagissent favorablement à la révision à la hausse de son offre sur le brasseur Asia Pacific Breweries (APB), propriétaire de la bière Tiger. Vendredi soir, le troisième brasseur mondial a relevé de 50 à 53 dollars de Singapour par action son offre sur les 40% d'APB qu'il ne détient pas encore. Heineken a indiqué que cette nouvelle proposition représentait un montant total de 5,6 milliards de dollars de Singapour (3,6 milliards d'euros). A Paris, Pernod Ricard a progressé de 0,65% à 86,85 euros et fini dans le peloton de tête du CAC 40. Les investisseurs ne s'inquiètent pas des conséquences pour le numéro deux mondial des vins et spiritueux du décès brutal de son président, Patrick Ricard. [-74]¶gé de 67 ans, le fils de Paul Ricard, l'inventeur du Pastis, avait organisé sa succession. Aux manettes du géant des boissons alcoolisées depuis 2008, l'actuel directeur général, Pierre Pringuet, devrait être nommé PDG très rapidement. Selon les Echos, il a toute la toute la confiance des marchés et de la famille. En revanche, Bourbon a reculé de 1,93% à 21,80 euros, affecté par une note d'Exane BNP Paribas parue ce matin dans laquelle le broker a réduit son objectif de cours de 19 à 16 euros et réitéré son opinion Sous-performance sur la valeur. Le bureau d'études a notamment revu à la baisse ses prévisions de résultats semestriels pour le groupe de services pétroliers, qui seront publiés le 29 août. Il prévoit désormais sur une croissance de 20% du chiffre d'affaires à 578 millions, et un Ebit de 79 millions (+83%), abaissé de 11%.

Les chiffres macroéconomiques

Aucune statistique d'importance n'a été publiée. A la clôture, l'euro est pratiquement stable face au dollar à 1,2344.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses). Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens. FTB/MAF/5