(AOF) - Les marchés européens ont fini en baisse, après avoir évolué au gré des rumeurs et démentis concernant les modalités d'une intervention de la BCE sur le marché de la dette souveraine en Europe. Le CAC 40 a clôturé en repli de 0,22% à 3480,58 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,35% à 2284,20 points. Ce matin, l'indice parisien est repassé quelques minutes au-dessus de 3500 points pour la première fois depuis fin mars. La tendance était similaire à Wall Street, où le Dow Jones reculait de 0,20%. En l'absence de statistiques économiques et d'un flux d'actualités presque nul en provenance des entreprises, un article du Spiegel a accaparé l'attention des investisseurs ce matin. Le magazine affirmait que la BCE envisageait d'intervenir sur les marchés de la dette souveraine de pays en difficulté si les rendements atteignaient un certain seuil. Fait rare, la BCE s'est fendue d'un démenti, poussant les investisseurs à prendre leurs bénéfices après la hausse des actions de ces dernières semaines. " Il est absolument trompeur d'évoquer des décisions qui n'ont pas encore été prises, pas plus qu'elles n'ont été discutées par le conseil des gouverneurs de la BCE, qui interviendra strictement dans le cadre de son mandat ", a déclaré à Reuters un porte-parole de la Banque centrale. Comme le fait remarquer CM-CIC, l'adoption d'une telle option, dite de " taux cible ", signifierait des achats illimités de la part de la BCE. Or, les Allemands s'y sont toujours opposés. La Bundesbank a d'ailleurs rappelé dans son rapport d'août qu'elle restait critique à l'égard de la politique de rachats d'obligations de la BCE. Le démenti de la BCE a eu un effet particulièrement dépressif sur le secteur bancaire. Crédit Agricole (-4,45%), Société Générale (-3,62%) et BNP Paribas (-1,76%) ont terminé parmi les plus fortes baisses du CAC 40. FTB/MAF/