AXA : augmentation de capital réservée aux salariés

21/08/2012 - 10:24 - Option Finance

(AOF) - Axa a lancé une offre de souscription de nouvelles actions réservée à ses collaborateurs intitulée, " Shareplan 2012 ". Le nombre maximum d'actions pouvant être émises dans le cadre de cette opération s'élève à 58.951.965 actions, soit une amélioration possible de 2,5% du nombre de titres total, correspondant à une augmentation de capital d'un montant nominal de près de 135 millions d'euros pour une capitalisation boursière actuelle de 27,5 milliards d'euros. Les salariés ayant participé à Shareplan 2012 devront conserver les parts de fonds ou les actions détenues en direct, selon les cas, pendant une durée d'indisponibilité d'environ cinq ans, soit jusqu'au 1er mai 2017 en France, jusqu'au 1er juillet 2017. La période de réservation à cours inconnu est du 31 août 2012 (inclus) au 17 septembre 2012 (inclus). La période de fixation du Prix de Référence s'étend du 27 septembre 2012 (inclus) au 24 octobre 2012 (inclus). L'augmentation de capital devrait avoir lieu en principe le 7 décembre 2012.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Après s'être développé en Amérique du Nord et en Europe, le groupe redouble d'efforts pour se faire connaître davantage dans les pays émergents. Le rachat des minoritaires d'AXA APH (Asie-Pacific Holdings) renforce la présence du groupe dans la zone Asie ; - AXA a un actionnariat stable, composé en grande majorité d'investisseurs institutionnels.

Les points faibles de la valeur

- La communication du groupe est mal perçue par les investisseurs ; - La forte exposition d'AXA aux obligations (81%, dont la moitié en titres d'Etat) pèse sur le cours de Bourse, en raison de la crise de la dette souveraine en zone euro. De plus, les plus-values latentes du groupe sur la part en actions baissent en cas de chute des marchés ; - AXA se traite toujours avec une décote significative sur ses principaux concurrents assureurs généralistes ; - Certains analystes s'inquiètent des conséquences pour AXA de l'entrée en vigueur de Solvency II. Ce régime prudentiel, qui s'appliquera aux assureurs européens, pourrait fragiliser AXA, qui est l'un des assureurs détenant le montant le plus élevé d'actifs incorporels. Il ferait donc partie des acteurs nécessitant le plus de capital supplémentaire.

Comment suivre la valeur

- En tant que valeur financière, AXA est très volatile en Bourse, comme l'ensemble du secteur ; - Avec la crise de la dette souveraine, le titre évolue de concert avec le marché obligataire européen. Il fluctue en fonction du flux de nouvelles sur les pays périphériques de la zone euro ; - En temps normal, les performances du groupe sont particulièrement sensibles à l'évolution des marchés financiers et des taux d'intérêt, en raison de l'activité d'assureur qui consiste à encaisser les primes pour les investir ensuite, après déduction des réserves. Une remontée des taux longs est normalement favorable à l'assureur ; - L'insolvabilité est le principal risque auquel sont confrontés les assureurs, tout comme le manque de liquidités pour les banques ; - AXA est également soumis aux éventuels événements catastrophiques d'ordre météorologique (ouragans, tempêtes de vent ou de grêle, séismes), des incendies, explosions et inondations ou des actes de terrorisme. De tels évènements, suivant leur ampleur, peuvent peser sur le cours de la valeur ; - La mise en place de Solvency II est à suivre de près car les règles devraient encore évoluer ; - Le débat récurrent sur la réforme de la fiscalité du patrimoine en France, notamment sur l'assurance-vie, peut brouiller la visibilité ; -Le développement dans les pays émergents sera l'un des catalyseurs du titre dans les années à venir.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

Moody's a maintenu à "négative" sa perspective pour le secteur français de l'assurance vie. L'agence de notation considère que la rentabilité des assureurs est sous pression et que trouver un équilibre entre la préservation de leur solvabilité et le maintien de l'attractivité de leurs produits représente pour eux un vrai défi. Après la chute de la collecte nette l'an passé, Moody's prévoit que 2012 devrait être encore une année difficile. Les acteurs sont engagés dans une rude concurrence et les faibles taux de rendement des contrats et supports en euros limitent encore l'attractivité des produits. Selon la FFSA, en 2011, le taux de rendement moyen est tombé à 3%, contre 3,4% en 2010. De plus, des dépréciations d'actifs pourraient également sensiblement impacter les résultats de la profession. En revanche, l'agence est plus optimiste pour l'assurance dommages. Elle a revu de "négative" à "stable" sa perspective, en tenant compte de la gestion efficace du cycle tarifaire par les assureurs. Après deux années difficiles, le secteur devrait bénéficier d'un environnement plus favorable. FTB/ACT/