BELVEDERE : la cotation reprend demain

21/08/2012 - 15:51 - Option Finance

(AOF) - Belvédère a dévoilé lundi soir ses propositions pour restructurer sa dette de plus de 600 millions d'euros. Deux scénarios sont proposés aux détenteurs de 'Floating Rates Notes'(FRN), une obligation à taux variable, dont le montant est estimé à 441 millions d'euros. Première possibilité : le groupe de spiritueux rembourse en vendant certains de ses actifs. Deuxième possibilité : les obligations sont converties en actions Belvédère, via une augmentation de capital. Les actions nouvelles éventuellement créées représenteraient 87% du capital social du groupe. Dans les deux scénarios, le groupe propose aux créanciers détenteurs d'obligations subordonnées la distribution, en avril 2014, de bons de souscription d'action 'qui ouvriront droit, au total, à 10% du capital de la société'. Ces obligations subordonnées représentent un montant estimé de 96 millions d'euros. Les créanciers obligataires sont appelés à se prononcer sur ces propositions les 18 et 19 septembre prochains. Par ailleurs, une assemblée générale des actionnaires de la Société sera appelée à voter sur le plan de restructuration au plus tard le 20 mars 2013, date à laquelle un plan de continuation devra avoir été adopté par le Tribunal de commerce de Dijon. La cotation du groupe à la Bourse de Paris, suspendue le 13 août à l'annonce des négociations avec les créanciers, reprendra mercredi. Le groupe de spiritueux, en cessation de paiements, a été placé en redressement judiciaire à sa demande par le tribunal de commerce de Dijon. Un conflit l'oppose depuis trois ans à ses créanciers, qui l'accusent de s'être surendetté en 2006 pour acheter les liqueurs Marie Brizard.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

Le marché des "alicaments", ces aliments qui soignent, est un enjeu crucial. Il constitue encore un marché de niche, avec des ventes mondiales limitées à 6,8 MdEUR. Toutefois, ces ventes devraient être supérieures à 8 MdEUR dès 2013. D'après le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger, le secteur est dominé par un géant de la pharmacie, l'Américain Abbott, avec 21% de parts de marché. Il se situe juste devant Nestlé (20%) et Nutricia (20%). Nestlé vient de se doter d'un institut de recherche dédié aux seuls alicaments, avec un budget de 415 MEUR. Son concurrent, PepsiCo, a inauguré en 2010 un institut de recherche sur la nutrition. Quant à Danone, il a racheté le spécialiste néerlandais de l'alimentation clinique Nutricia, le Britannique Complan et l'Américain Medical Nutrition. Les géants de l'agroalimentaire ne sont pas les seuls à être actifs sur ce créneau. Le laboratoire Pfizer a repris le fabricant danois de vitamines Ferrosan. Sanofi a acquis il y a trois ans le leader français des compléments alimentaires, Oenobiol. L'Institut Mérieux a, lui, ouvert une filiale baptisée "Mérieux NutriSciences". FTB/ACT/