(AOF) - En nette hausse à l'ouverture, les Bourses européennes se sont retournées à la mi-journée, affectées par de nouveaux signes de ralentissement de l'économie mondiale. Après avoir gagné près de 1% dans les premiers échanges, le CAC 40 a clôturé en baisse de 0,84% à 3432,56 points. Ailleurs en Europe, la tendance était similaire : le Dax allemand a cédé 0,86% tandis que la Bourse de Madrid a perdu 1%. Outre-Atlantique, le Dow Jones reculait de 0,53% à l'approche de la mi-séance. Les investisseurs se sont inquiétés des perspectives de la croissance mondiale après la publication d'indices de directeurs d'achats faibles en Chine et en Europe. Les indices PMI publiés par Markit suggèrent une contraction comprise entre 0,5 et 0,6% du PIB de la zone euro au troisième trimestre, ce qui plongerait l'union monétaire dans une deuxième récession en l'espace de 3 ans. En Chine, l'activité manufacturière s'est à nouveau dégradée en août, au plus bas depuis novembre 2011. Aux Etats-Unis, les espoirs d'une intervention de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour soutenir la croissance s'amenuisent à mesure que les conditions économiques s'améliorent. La croissance du secteur manufacturier s'est accélérée en août de façon inattendue. L'indice qui la mesure est ressorti en estimation flash à 51,9 contre 51,4 en juillet (ndlr : un indice au-dessus de 50 signale une expansion de l'activité). La veille, la Fed indiquait, dans le compte-rendu de sa réunion du 1er août, " qu'un nouvel assouplissement monétaire se justifierait sans doute prochainement ", à moins que la conjoncture économique ne s'améliore. A la Bourse de Paris, les craintes liées à la croissance mondiale ont pesé sur les valeurs bancaires : BNP Paribas a perdu 0,69%, Crédit Agricole (-1,31%) et Société Générale (-2,38%). Première pondération du CAC 40, Total a reculé de 1,07%. Moody's a abaissé la perspective de la note Aa1 de la dette à long terme non garantie du groupe de " stable " à " négative ". FTB/MAF/