Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 a perdu 1,58% cette semaine

24/08/2012 - 18:00 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions européens se sont retournés à la hausse en fin de séance aujourd'hui, soutenus par une rumeur selon laquelle la BCE envisageait d'encadrer la fluctuation des rendements obligataires souverains. Pour autant, la semaine a été rude sur les marchés actions. Portés tout l'été par l'espoir d'intervention des banques centrales, les investisseurs ont été douchés par des indicateurs soulignant la fragilité de la reprise mondiale. Le CAC 40 a terminé en hausse de 0,02% à 3 433,21 points mais affiche un repli hebdomadaire de 1,58%. L'Eurotop 100 a gagné aujourd'hui 0,2% à 2 254,3 pts. HSBC (-0,38% à 557 pence) s'est repliée comme ses autres consoeurs européennes. La banque britannique, qui est soupçonnée par les Etats-Unis de blanchiment d'argent pour des pays faisant l'objet de sanctions, comme l'Iran et le Soudan, serait en discussions avec les régulateurs américains pour clore le dossier, affirme Bloomberg qui cite deux sources proches du dossier. A l'occasion de la publication de ses résultats semestriels fin juillet, HSBC avait mis de côté 700 millions de dollars pour faire face à l'enquête du Sénat américain sur le blanchiment. En hausse de 1% à 65,35 euros, Sanofi a signé l'une des plus fortes hausses du CAC 40, soutenu par son statut de valeur défensive. Aujourd'hui les investisseurs ont privilégié les groupes les moins exposés à la conjoncture alors que l'incertitude concernant le lancement d'un nouveau plan d'assouplissement quantitatif par la Fed se renforce. Ce regain d'aversion pour le risque permet au groupe pharmaceutique d'enregistrer en Bourse une progression de plus de 19% sur les trois derniers mois. Les marchés apprécient la stratégie de croissance externe du géant français, la dernière acquisition étant Genzyme. La descente aux enfers se poursuit pour Peugeot. En repli de 4,17% à 6,479 euros, le titre du premier constructeur français a accusé la plus forte baisse du CAC 40. En une semaine, l'action s'est repliée de 7,59%. PSA est pénalisé par la rumeur selon laquelle le titre pourrait sortir de l'indice vedette de la Bourse de Paris à l'issue du conseil scientifique des indices prévue le 7 septembre prochain.

Les chiffres macroéconomiques

Le PIB de la Grande Bretagne a reculé de 0,5% au deuxième trimestre contre une première estimation de -0,7% publiée fin juillet. Aux Etats-Unis, les commandes de biens durables ont progressé de 4,2% au mois de juillet. Les économistes visaient une progression de seulement 2,4%. Hors transports, les commandes ont affiché un repli de 0,4%. En juin, les commandes de biens durables ont finalement progressé de 1,6%, contre une estimation précédente de +1,3%. Hors transports, elles ont reculé de 2,2%, contre -1,4% pour la précédente estimation. A 17h30, l'euro est en baisse par rapport au dollar à 1,2542.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Directeurs d'achat (indice des)  : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses). Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement. Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. FTB/MAF/5