STM : S&P met la note sous surveillance négative

27/08/2012 - 15:25 - Option Finance

(AOF) - L'agence de notation Standard & Poor's a placé sous surveillance avec implication négative la note de crédit " BBB+ " de STMicroelectronics. La dégradation d'un cran de la note est l'option la plus vraisemblable. La note de crédit court terme " A-" a été confirmée. Standard & Poor's s'attend à ce que le fabricant de semi-conducteurs publie des résultats, des marges opérationnelles et un free cash flow 2012 significativement plus faibles que prévu auparavant, étant donné l'affaiblissement des performances opérationnelles qui a débuté au second semestre 2011.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

S&P 500 : Créé par l'agence de notation financière Standard & Poor's, le S&P 500 représente près des trois quarts de la capitalisation boursière américaine. Les 500 valeurs qui composent cet indice sont sélectionnées en fonction de leur liquidité, de leur capitalisation boursière et de leur secteur d'activité. Agence de notation : Une agence de notation est une agence spécialisée qui attribue des notes, sous la forme de symboles, pour qualifier le risque de crédit attaché à une entreprise et à sa dette (négociée sous forme d'obligation). Standard & Poor's, Moody's et Fitch Ratings sont les principales agences de notation de crédit. - La société est leader mondial dans le domaine des microsystèmes électromécaniques (Mems). Ces capteurs de mouvement sont en plein essor dans les produits grand public ; - Le secteur est porté par la demande chinoise ainsi que le développement des smartphones, des écrans tactiles et autres " netbooks " ; - La situation financière de STMicro est saine.

Les points faibles de la valeur

- Les perspectives de redressement de la division ST-Ericsson restent incertaines. ST-Ericsson reste très sensible au timing et au rythme des gains de parts de marché chez ses principaux clients, notamment Nokia, l'un de ses principaux clients, qui est en grave difficulté. La pression concurrentielle dans les circuits intégrés pour les mobiles reste également vive. Les analystes ne tablent pas sur un retour à l'équilibre avant 2014. Un plan de restructuration a été présenté fin avril ; - Les difficultés de cette division masquent les dynamiques de croissance et les positions technologiques de STMicro dans ses autres branches ; - L'activité de STMicro reste très dépendante de l'état des secteurs automobile, informatique, industriel et grand public, qui sont très cycliques ; - La rentabilité de la société est inférieure à celle des autres poids lourds du secteur. Elle pâtit d'une structure de coûts fixes importante, notamment en Europe ;

Comment suivre la valeur

- Le secteur est très cyclique ; - Texas Instruments est le principal comparable boursier. Les commentaires de l'Américain sont donc très suivis ; - La santé de Nokia est également très suivie puisque le Finlandais représente 10% à 15% du CA. Or, Nokia subit actuellement de plein fouet la concurrence asiatique dans la téléphonie mobile ; - Les fluctuations du cours du dollar sont à surveiller ; - Le niveau des stocks mondiaux de semi-conducteurs est un bon indicateur car plus ce niveau est élevé plus la demande sera faible et plus les capacités de production sont excédentaires ; - La société souhaite s'ouvrir à de nouveaux segments de marché comme ceux de l'énergie (produits pour consommer moins) et de la santé.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Electronique

Pour 2012, l'institut Gartner prévoit une chute de 19,5% des investissements industriels dans les semi-conducteurs. Un certain nombre d'acteurs (dont STMicroelectronics) revoient leurs investissements à la baisse. Deux intervenants font la différence. Samsung va investir la somme colossale de 24 800 MdKRW (22 MdUSD) dans ses processus de production cette année. 13,3 MdUSD seront dédiés à la division de semi-conducteurs. Cet investissement est triplé par rapport à 2011. Le groupe coréen souhaite sensiblement distancer ses concurrents. D'autre part, Intel va augmenter ses dépenses d'investissement de 10,7 MdUSD l'année dernière à 12,5 MdUSD en 2012. Il souhaite faire face à l'explosion de la demande de smartphones et de tablettes. D'après le cabinet IHS iSuppli, le marché des composants électroniques pour tablettes tactiles a atteint 6,86 MdUSD en 2011, contre seulement 2,6 MdUSD en 2010. Il constitue déjà le huitième débouché pour les industriels des semi-conducteurs. FTB/ACT/