Le marché des obligations, plus cher que celui des actions selon Dexia AM

27/08/2012 - 15:59 - Option Finance

(AOF / Funds) - Tandis que les marchés des actions tombaient en disgrâce aux yeux des investisseurs dans les années 2000, les marchés des obligations étaient valorisés à des niveaux historiquement hauts, observe Dexia AM.La fuite vers les obligations souveraines de qualité à la suite de la crise de la dette dans les pays périphériques de la zone euro a peut-être causé de nouveaux excès, à la fois en Europe et aux États-Unis. C'est ainsi que le taux des obligations américaines à 10 ans est tombé à 1,62 %, tandis que le taux moyen des douze dernières années atteint quelque 4 %, voire plus de 6 % depuis le début des années 60. De même poursuit la société de gestion, le taux des obligations allemandes à 10 ans affiche un comportement similaire : moins de 1,50 % actuellement, alors que la moyenne historique dépasse les 5 % (données depuis 1989 selon Bloomberg). Les obligations souveraines américaines et allemandes n'ont pas été les seules à profiter de cette fuite vers la qualité. La Finlande, les Pays-Bas, la France, la Belgique et d'autres aussi ont vu leurs taux dégringoler ces derniers mois. Au point que souvent, l'investisseur ne touche plus qu'un intérêt réel négatif (inflation déduite). Dexia AM ajoute à cela que les marchés des actions, pour la première fois en plus de 50 ans (exception faite de 2008), génèrent un rendement moyen en dividendes plus important que les taux perçus par le détenteur d'une obligation souveraine américaine à 10 ans. L'attrait des actions par rapport aux obligations apparaît aussi dans la comparaison entre l'earnings yield (bénéfice/cours) et les intérêts sur les obligations d'État dites sans risques. Le supplément de rendement (earnings yield - intérêts sans risques) dépasse les 5 % pour les actions américaines, et même les 6 % en Europe. AUT/MAF