ILIAD : financement pour les réseaux fixes de nouvelle génération

27/08/2012 - 18:11 - Option Finance

(AOF) - Iliad et la Banque européenne d'investissement (BEI) ont annoncé la mise en place d'un financement de 200 millions d'euros pour le déploiement des réseaux fixes de nouvelle génération. Le contrat de financement a été signé ce lundi 27 août 2012 par Xavier Niel, fondateur du groupe Iliad (Free) et Philippe de Fontaine Vive Curtaz, vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI), au siège du groupe Iliad à Paris. Cet accord est dans la continuité du premier contrat de financement d'un montant de 150 millions d'euros signé en 2010 entre la BEI et Iliad. Ce financement s'inscrit dans la stratégie d'Iliad de déploiement de ses réseaux de nouvelle génération sur le territoire français : 65% du montant sera alloué à la mise en place de réseaux de fibre optique reposant sur la technologie d'accès FTTH (Fiber To The Home ou fibre jusqu'à l'abonné) point à point. Ce financement permettra aussi à Iliad d'étendre la portée et la capacité de son réseau ADSL2+ et d'intensifier le dégroupage. Enfin, une attention particulière sera portée aux régions les moins densément peuplées pour lesquelles un accord de cofinancement a été signé en juillet 2011 avec l'opérateur historique France Télécom afin de couvrir une soixantaine d'agglomérations.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Les offres mobiles et la structure de coûts sont construites de telle sorte qu'elles génèrent des marges élevées pour Free tout en ne pouvant être répliquées par la concurrence sans abandonner leurs marges ; - Le lancement des offres mobiles est un succès très supérieur aux attentes les plus optimistes malgré les quelques " bugs " de démarrage que le groupe a globalement bien surmontés ; - Plus généralement, Iliad est profitable depuis de nombreuses années, grâce à une gestion saine et l'absence d'investissements hasardeux durant la période de la bulle Internet ; - Iliad est une société très innovante ; - Iliad est l'un des opérateurs télécoms les moins endettés d'Europe, et ce malgré l'acquisition de la licence de téléphonie mobile.

Les points faibles de la valeur

- L'environnement concurrentiel instable et la position de challenger d'Iliad sont des facteurs de fragilité ; - La concurrence s'est intensifiée dans le " triple play " depuis les récentes baisses de tarifs de France Telecom et le succès non démenti des offres " quadruple play " (téléphonie fixe et mobile, Internet, télévision) ; - Répliquer le succès d'Internet dans la téléphonie mobile sera plus difficile et peut-être moins spectaculaire que prévu : le marché mobile français est entré dans une phase de surenchère commerciale et d'accélération de sa déflation tarifaire.

Comment suivre la valeur

- Les analystes estiment que le potentiel de croissance de l'activité mobile et les synergie avec l'offre fixe sont sous-estimées dans les cours de Bourse ; - La valorisation d'Iliad dépend aussi de la croissance de la base d'abonnés ADSL et des services optionnels de la Freebox. L'engouement des Français pour le haut débit ne se dément pas ; - La " Freebox Revolution " avive encore plus la concurrence ; - Xavier Niel, le fondateur d'Iliad, détient 56% des droits de vote. Le flottant du titre est inférieur à 40%. - Iliad pourrait intéresser à terme un opérateur télécoms à la recherche de parts de marché en France.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Internet - FAI et sites internet

Selon une étude du Boston Consulting Group (BCG), d'ici à quatre ans, 3 milliards d'internautes existeront à travers le monde, contre 1,9 milliard en 2010. Cette croissance importante est tirée par deux tendances : l'accès à Internet sur les téléphones mobiles et tablettes, et le développement de l'Internet "social", avec le succès des réseaux sociaux. L'économie Internet devrait représenter une valeur de 4 200 MdUSD en 2016, contre 2 300 MdUSD en 2010. Parmi les pays du G20, le Royaume-Uni serait celui qui enregistrerait la plus forte contribution d'Internet à son PIB (produit intérieur brut). En 2016, Internet devrait représenter 12,4% de son PIB. C'est bien mieux qu'en Corée du Sud (8%) ou en Chine (6,9%), où le nombre d'internautes est en plein essor. Cette part serait également bien supérieure à celle existant dans l'Europe des 27 pays (5,7%), aux Etats-Unis (5,4%), au Canada (3,6%) ou en France (3,4%). Selon BCG, en encourageant les entreprises à être actives sur Internet pour resserrer les liens avec leurs clients, les pays pourraient améliorer leurs perspectives de croissance. FTB/ACT/