EDENRED confirme les objectifs de son plan stratégique 2010-2016

30/08/2012 - 10:05 - Option Finance

(AOF) - Edenred a réalisé au premier semestre 2012 un résultat net part du Groupe de 100 millions d'euros, contre 98 millions d'euros au premier semestre 2011.Le résultat courant après impôt s'établit à 101 millions d'euros, contre 96 millions d'euros au premier semestre 2011, progressant ainsi de 4,6%. Le résultat d'exploitation courant opérationnel (hors chiffre d'affaires financier) s'établit à 124 millions et progresse de 8,3% en données comparables. Le chiffre d'affaires total s'établit à 511 millions, en progression de 7,3% en données comparables, et de 1,9% en données publiées. La marge brute d'autofinancement avant éléments non récurrents (FFO) atteint 131 millions, contre 119 millions, en progression ainsi de 14,5% en données comparables, en ligne avec l'objectif de croissance normative supérieure à 10% par an. Le versement du dividende s'est élevé à 158 millions, soit un taux de distribution proche de 80% du résultat courant après impôt au titre de l'année 2011. Au premier semestre, quatre leviers de croissance ont contribué à la hausse de 9,5% en données comparables du volume d'émission : l'augmentation des taux de pénétration sur les marchés existants, à hauteur de +5% contre 4,8%, la hausse de la valeur faciale des titres, à hauteur de 3,5%, principalement dans les pays émergents, la création et le déploiement de nouvelles solutions, à hauteur de 1% et l'expansion géographique, dont l'impact est limité au premier semestre compte tenu de l'implantation récente en Finlande. Concernant ses perspectives, Edenred se fixe un objectif annuel de résultat d'exploitation courant compris entre 355 et 375 millions, compte tenu d'un taux de transformation opérationnel estimé entre 40% et 50%, et de coûts supplémentaires liés au passage au numérique compris entre 10 et 15 millions en 2012. Parallèlement, le groupe se déclare " en marche pour atteindre les objectifs normatifs fixés dans le cadre de sa stratégie 2010-2016 " à savoir : une croissance organique du volume d'émission comprise entre 6% et 14% et du FFO de plus de 10% et l'accélération du passage au numérique, pour atteindre un volume d'émission dématérialisé de 50% à la fin de l'année et de plus de 70% d'ici fin 2016.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Edenred est positionné à parts égales entre l'Europe et les pays émergents, en termes de volume d'émissions. La croissance des pays émergents, avec notamment le Brésil qui est le premier marché mondial pour les titres de services, permet de compenser un profil de croissance plus limité en Europe ; - Edenred a une forte expérience du numérique sur plusieurs pays (85% du volume d'émission au Brésil, 100% au Royaume-Uni, 100% en Turquie... Le groupe veut accélérer sa stratégie sur le numérique, segment où les marges sont plus élevées ; - L'activité d'Edenred, qualifiée de " vache à lait ", dégage des flux de trésorerie récurrents et permet de rémunérer au mieux ses actionnaires : 80% des bénéfices sont redistribués sous forme de dividendes ; - La valeur présente l'avantage de préserver l'actionnaire contre l'inflation via les placements financiers de la trésorerie et l'augmentation mécanique des valeurs faciales des tickets.

Les points faibles de la valeur

- La dégradation de l'emploi salarié en Europe pèse sur la croissance de l'activité tandis que la faiblesse des taux d'intérêt affecte la rémunération de la trésorerie sur les titres ; - Les titres " perdus/périmés " représentent selon les analystes quelque 20% du résultat opérationnel du groupe en Europe ; - Les taux élevés de croissance interne espérés par Edenred sont, quelque part, indissociables des " risques devises " propres à certaines zones géographiques sur lesquelles se fonde cette croissance, notamment l'Amérique latine ; - Plus de 80% de l'activité d'Edenred dépend de législations fiscales favorables. Le débat sur le rabotement des niches fiscales européennes constitue une menace potentielle ; - Les analystes estiment que les perspectives de croissance sont largement intégrées dans les cours et les catalyseurs manquent à court terme.

Comment suivre la valeur

- Introduite en Bourse début juillet 2010 suite au recentrage d'Accor sur l'hôtellerie, Edenred est considérée comme une valeur de croissance et de rendement ; - Le dossier est spéculatif. Le pacte d'actionnaires d'Eurazeo/Colony n'empêche pas une offre sur le titre. Des rumeurs d'intérêt de Compass ont dopé le titre à l'automne 2010 ; - L'activité d'Edenred dépend de l'évolution de l'emploi salarié. La montée du chômage réduit le nombre d'utilisateurs et vice-versa ; - La vague de dématérialisation qui s'annonce en Europe et la possible arrivée de nouveaux entrants sont à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux entreprises

Le transport routier de marchandises (TRM) français souffre au sein d'une Europe élargie. Les perspectives sont incertaines pour 2012. Le Conseil des métiers terrestres de transports et logistique de France (TLF) considère que 65% des transporteurs s'attendent pour les six prochains mois à une stagnation ou un recul des volumes transportés. L'Observatoire du véhicule industriel (OVI) a évalué que, depuis la fin des années 1990, le pavillon français de TRM a été divisé par deux. La compétitivité des transporteurs français est pénalisée par des charges salariales lourdes par rapport à celles de leurs concurrents d'Europe de l'Est. Au déséquilibre concurrentiel s'ajoute la crise. Les performances des acteurs français se sont significativement détériorées sur les quinze dernières années. 40% d'entre eux affichent des déficits d'exploitation. Cela ne devrait pas s'arranger car, en 2013, la taxe kilométrique poids lourds, liée à l'application de la directive européenne, va encore alourdir de 5% à 8% les charges en France. FTB/ACT/