Groupama AM préfère le crédit aux actions en cas de forte croissance

30/08/2012 - 12:33 - Option Finance

(AOF / Funds) - Les classes d'actifs crédit et actions sont impactées à des degrés divers sous Solvency 2 via des besoins en fonds propres supplémentaires spécifiques (Solvency Capital Requirement), relève Groupama Asset Management dans son dernier focus " gestion actif passif ". Ces derniers visent à " corriger les chocs de volatilité " propres à ces actifs et ainsi à protéger la solvabilité de l'assureur dans un contexte adverse. Ainsi, le SCR nécessaire pour des actifs crédits va varier en fonction de la maturité et la qualité intrinsèque (exprimée via le rating) : les titres notés AAA avec une maturité inférieure à 5 ans auront un SCR moyen de 2,25%, alors que ceux notés BBB avec une maturité proche de 10 ans subiront un SCR moyen de 10,5%. L'assureur peut donc arbitrer les rendements attendus des actifs concernés avec le coût en capital requis (rendement exigé des fonds propres appliqué au SCR) pour chacun d'entre eux. " Quel lien faire avec des scénarii de marché ? " s'interroge Groupama AM. Dans une économie en forte croissance où les rendements exigés par les investisseurs sont en haut de cycle, le crédit sera à favoriser par rapport aux actions compte tenu de son ratio rendement/coût optimisé. Le crédit sera également plus protecteur en phase de retournement économique, offrant des rendements certes en baisse mais globalement supérieurs à zéro. A l'opposé, les actions tireront leur épingle du jeu uniquement dans un contexte où les rendements offerts sont élevés et les rendements exigés des fonds propres mesurés. Ceci est le cas lors d'une phase de reprise économique, où les taux restent à des niveaux bas, alors que les profits des entreprises s'améliorent rapidement. L'effet du SCR sous Solvency 2 a donc pour conséquence de réduire la marge d'investissement en actions comparé au crédit. Néanmoins, cette analyse est à relativiser lors d'une phase de contraction économique dans la mesure où les actifs crédit sont plus susceptibles de pâtir d'un manque de liquidité, ce qui serait susceptible de mettre en risque l'adossement de l'actif au passif de l'assureur. " Les actions sont ainsi les seuls actifs avec les dettes souveraines à assurer une certaine liquidité dans toute phase marché, ce qui n'est pas pris en compte dans le calcul du SCR, centré sur la solvabilité ", conclut le gérant. AUT/MAF