(AOF) - Les Bourses européennes ont terminé sur une note négative pour la troisième séance d'affilée, victimes depuis mardi de la prudence des investisseurs dans l'attente du symposium des banquiers centraux de Jacskon Hole. Les espoirs d'indications de mesures de soutien à l'économie se sont réduits depuis que la Fed a constaté hier soir dans son Livre Beige une amélioration graduelle de l'économie américaine. A Paris, Eiffage, Carrefour et Vivendi étaient à l'honneur après des semestriels meilleurs que prévu. Le CAC 40 a perdu 1,02% à 3379,11 pts et le Footsie Eurotop 100, -0,69% à 228,92 pts. L'action WPP a reculé de -1,50% à 819 pence à la Bourse de Londres, après la révision en baisse de son objectif de croissance pour 2012. Le premier groupe mondial de communication anticipe désormais une croissance organique proche de 3,5% contre 4% auparavant tandis que sa marge opérationnelle est attendue en progression de 0,5 point. La firme dirigée par Martin Sorrell a mis en cause le ralentissement de la croissance des revenus aux Etats-Unis et dans certains marchés en Europe continentale étant donné la poursuite de la crise dans la zone euro. A Paris, Carrefour a bondi de 6,73% à 16,81 euros soutenu par des résultats semestriels moins mauvais qu'attendu. Il s'agit en effet de la première bonne nouvelle depuis longtemps sur le titre. De plus, le directeur financier du distributeur européen, Pierre-Jean Sivignon, a rassuré les investisseurs en indiquant rester très à l'aise avec le consensus des analystes concernant le résultat opérationnel courant 2012, dont la médiane se situe autour de 2,05 milliards. Le marché attend la conférence de presse du nouveau PDG, Georges Plassat afin de connaître les détails de sa stratégie de redressement. Pernod Ricard a reculé de 2,42% à 85,66 euros malgré des résultats annuels solides et conformes aux attentes. Certains investisseurs prennent leurs bénéfices sur un titre dont la valorisation est jugée très tendue par certains analystes. Soutenu par l'engouement croissant des consommateurs asiatiques pour ses whiskies et vodkas, le numéro deux mondial des vins et spiritueux a réalisé en 2011/2012 un résultat opérationnel courant en croissance organique de 9% à 2,114 milliards d'euros.
Le taux de chômage en Allemagne est resté inchangé à 6,8% en août, comme attendu par les analystes. Le nombre de demandeurs d'emploi a, toutefois, augmenté pour le cinquième mois consécutif pour atteindre 2,901 millions de chômeurs, soit 9 000 de plus qu'en juillet en données corrigées des variations saisonnières. Le consensus s'attendait à une hausse de 8000 demandeurs d'emplois. L'indice de sentiment économique dans la zone euro pour le mois d'août a diminué de 1,8 point à 86,1, démontrant le pessimisme des industriels sur les commandes futures. Le recul a été plus prononcé qu'attendu, le consensus étant de 87,5. Le climat des affaires s'améliore contrairement aux attentes. Il est ressorti à -1,21 en août contre -1,27 en juillet. Le consensus Reuters était de -1,30. Aux Etats-Unis, les dépenses des ménages ont progressé de 0,4% au mois de juillet après une croissance nulle en juin. Les économistes visaient également une hausse de 0,4%. Les revenus des ménages ont progressé de 0,3% en juillet, conformément aux attentes. Le consensus tablait sur une hausse de 0,3%. Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage sont ressorties à 374 000 lors de la semaine du 25 août. Les économistes visaient 370 000. Le chiffre de la semaine dernière a été révisé à la hausse, passant de 372 000 à 375 000. Vers 17h30, l'euro cote 1,2504 face au billet vert.
Agrégats monétaires : On désigne ainsi la somme de la monnaie en circulation et des encours de certaines exigibilités des institutions financières. Ces agrégats vont, du plus restreint au plus large, de M1 (agrégat ne comprenant que les montants les plus immédiatement exigibles comme les sommes placées sur les comptes courants) à M3 (agrégat qui comptabilise la monnaie en circulation, les dépôts à vue, les dépôts à terme d'une durée inférieure à deux ans ou remboursables avec un préavis inférieur à trois mois, les parts d'OPCVM monétaires, les instruments du marché monétaire et les titres de créance d'une durée initiale inférieure à deux ans). L'évolution de cet agrégat constitue une mesure de l'inflation. FTB/MAF/5