ADP maintient ses objectifs 2012

31/08/2012 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - Aéroports de Paris a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe en baisse de 18,1 % à 147 millions d'euros à la suite de l'impact positif d'éléments non récurrents en 2011. L'Ebitda s'est effrité de 0,2% à 464 millions d'euros, soit un taux de marge de 36,6% en repli de 1,6%. Cette dégradation reflète une progression des charges courantes (+ 6,3 %) plus rapide que celle des revenus (+ 4,1 %). L'exploitant d'aéroports a souligné la forte croissance des commerces, la bonne bonne tenue de l'immobilier et la baisse des activités aéronautiques. Le chiffre d'affaires a progressé de 4,1% à 1,267 milliard d'euros, avec un chiffre d'affaires par passager dans les boutiques en zone réservée en forte hausse (+ 10,6%) à 16,2 euros. " Les résultats du semestre s'avèrent contrastés suivant les activités, avec une excellente performance des commerces ", a commenté Pierre Graff, Président-directeur général d'Aéroports de Paris. A propos de ses perspectives 2012, Aéroports de Paris fait l'hypothèse d'une croissance modérée du trafic passager, du chiffre d'affaires et de l'Ebitda dans d'un contexte économique incertain. Par ailleurs, l'exploitant d'aéroports vise toujours une croissance de l'Ebitda pour la période 2009-2015 de 40%. Cette prévision est fondée sur les éléments suivants : hypothèse de croissance du trafic de 3,2% par an en moyenne entre 2010 et 2015, ROCE du périmètre régulé compris entre 4,5% et 5% en 2015 et chiffre d'affaires par passager dans les boutiques en zone réservée de 19 euros en 2015.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le groupe redistribue environ 50% de ses résultats sous forme de dividendes.

Les points faibles de la valeur

- Le trafic aérien est dépendant de la conjoncture économique, des grèves, des intempéries ou de phénomènes naturels ; - Certains analystes mettent en avant un environnement réglementaire jugé de plus en plus contraignant ; - Le groupe doit engager d'importants investissements dans les prochaines années s'il ne veut pas obérer sa croissance ; - Des contentieux peuvent naître avec les compagnies aériennes.

Comment suivre la valeur

- La valeur a un statut défensif dans le secteur cyclique des transports ; - Premier actionnaire d'ADP, l'Etat français n'a pas vocation à maintenir telle quelle sa participation. Vinci (3,3% du capital) souhaite se renforcer en cas de désengagement de l'Etat ; - L'activité d'ADP dépend de la santé financière des compagnies aériennes ; - L'évolution du cadre réglementaire et la renégociation annuelle des tarifs avec l'Etat sont à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Suite à la hausse du prix du pétrole, l'Association internationale des transports aériens (Iata) a revu à la baisse ses prévisions de bénéfices pour les compagnies aériennes sur l'année 2012. Ils seraient plutôt de 3 MdUSD (2,3 MdEUR), contre 3,5 MdUSD estimés en décembre dernier. L'an passé, les profits des compagnies ont atteint 7,9 MdUSD (6 MdEUR). Les nouvelles prévisions de l'Iata sont basées sur un prix moyen du baril de 115 USD, alors que les prévisions précédentes se basaient sur un prix moyen de 99 USD. Les compagnies européennes devraient afficher des pertes de 600 MUSD (450 MEUR) et les compagnies africaines perdront 100 MUSD (75 MEUR). En revanche, les compagnies nord-américaines devraient enregistrer des bénéfices de 900 MUSD (675 MEUR), et celles d'Asie-Pacifique des profits de 2,3 MdUSD (1,7 MdEUR). En 2012, le nombre de passagers devrait continuer de croître (+4,2%) et le fret aérien devrait stagner au niveau atteint au dernier trimestre de 2011. FTB/ACT/