Des fonds obligataires toujours en vedette en juillet

31/08/2012 - 10:09 - Option Finance

(AOF / Funds) - Les investisseurs européens auraient-ils une forte aversion au risque ? Pas en tout cas en ce qui concerne les obligations, indiquent les dernières statistiques de collecte de Morningstar. Les investisseurs dans les fonds européens ont maintenu un délicat équilibre entre aversion au risque et recherche du rendement en juillet. Si des marchés actions en verve n'ont pas attiré d'argent frais sur les fonds actions, les prises de risque se sont plutôt reportées sur les fonds obligataires, les investisseurs continuant d'acheter des fonds high yield, d'obligations d'entreprises et émergentes. Les fonds européens long terme ont ainsi engrangé une collecte nette de 16,15 milliards d'euros en juillet, contre une décollecte nette de 1,2 milliard en juin, portant ainsi la collecte depuis le début de l'année à 70,50 milliards d'euros. Les fonds obligataires ont tenu la vedette en juillet avec des flux nets positifs de 19,34 milliards d'euros. La divergence entre fonds actions et obligataires est demeurée très prégnante en juillet, les fonds actions accusant des sorties nettes de 2,71 milliards d'euros, alors que les fonds obligataires affichaient à l'inverse des flux positifs de 19,48 milliards d'euros, enregistrant ainsi leur meilleure collecte depuis 2007. Ali Masarwah de l'équipe de recherche européenne de Morningstar commente : " Une des caractéristiques les plus surprenantes de la crise de la zone euro a été la croissance régulière de l'appétit pour le risque des investisseurs obligataires. L'hémorragie continue des fonds actions, même lorsque les marchés étaient en hausse, semble indiquer que les investisseurs ont de grosses inquiétudes sur la capacité de la croissance mondiale à soutenir les valorisations des actions. D'un autre coté, les flux entrants substantiels sur les fonds obligataires à haut rendement indiquent que les investisseurs obligataires, désespérément à la recherche de rendement, ne couvrent pas leurs paris, si l'on considère que l'issue de la crise de la zone euro est loin d'être claire ". AUT/ACT