Crédits immobiliers : quels taux pour quelles banques ? au 03/09/2012
Chaque trimestre, l'Agence nationale pour l'information sur le logement (ANIL) publie l'indicateur des taux des crédits immobiliers. Cet été, la quasi-totalité des banques suivies, en l'occurrence le Crédit foncier, la Banque Postale, BNP Paribas, la Caisse d'épargne, le Crédit agricole SA, LCL Crédit Lyonnais et Cetelem ont baissé leurs taux fixes. Deux établissements les ont laissés inchangés, le Crédit mutuel et le Crédit immobilier de France (CIF). Pourquoi malgré cette baisse, l'étau se resserre autour des taux ?
Pour aider les futurs emprunteurs à faire leur choix parmi les offres des établissements de crédit, l'Agence nationale pour l'information sur le logement (ANIL) publie tous les trimestres l'indicateur des taux des crédits immobiliers qui met en avant l'amplitude des taux pratiqués par les banques. Ce classement est réalisé sur la base des crédits immobiliers accordés sur 15 ans par 9 établissements financiers (le Crédit Foncier, la Banque Postale, le Crédit agricole SA, Cetelem, la Caisse d'épargne, le Crédit Mutuel, BNP Paribas, le Crédit immobilier de France et LCL le Crédit Lyonnais).
Baisse des taux et resserrement de la production de crédit
Les derniers relevés de taux de l'ANIL en date du 15 août témoignent que « la plupart des établissements de crédit affichent encore des taux en baisse par rapport au trimestre précédent. » Les taux des prêts à taux fixe sont revenues à un niveau proche de celui des records d'après crise 2008/2009. Toutefois, le contexte est très différent. L'ANIL constate que « ce mouvement [de baisse des taux] est sans effet sur le volume des la production de crédits est en très forte réduction par rapport à l'année dernière. » Certes, l'an dernier, le nombre de crédits immobiliers accordés atteignait des records mais de multiples facteurs peuvent expliquer la frilosité des candidats à l'emprunt : anticipation des baisse de prix, désolvabilisation et inquiétude des primo-accédants devant la crise, crainte des difficultés de revente pour les secundo-accédants.
Taux des crédits immobiliers : moins de 4 %
Entre le 15 mai 2012 et le 15 août 2012, sur les neuf enseignes suivies, 7 banques ont diminué leurs taux de crédits immobiliers, les deux établissements restant (Crédit Mutuel et Crédit Immobilier de France) ne les ont pas modifiés. Les taux les plus bas sont désormais tous en dessous de la barre de 4 %. La Banque Postale propose 3,35 %, Cetelem 3,38 %, le Crédit agricole SA 3,40%, la Caisse d'épargne 3,60 %, BNP Paribas 3,65 %, le Crédit Foncier 3,70 %, LCL le Crédit Lyonnais 3,78 %, le Crédit Mutuel 3,85 % et le Crédit immobilier de France 3,95 %. A l'opposé, l'ANIL publie le barème le plus élevé usuellement pratiqué par ces mêmes sociétés. Les taux les plus hauts relevés par l'ANIL ont été distribués par le Crédit Mutuel (4,85 %), BNP Paribas (4,50 %) et le Crédit Immobilier de France (4,50 %) tandis que le Crédit Lyonnais affiche un plus haut à moins de 4 % tout comme la Banque Postale, les autres restent au-dessus de ce taux. Si la Banque Postale et LCL le Crédit Lyonnais ne proposent pas des taux au plus bas par rapport à certains de leurs confrères, ils ont le mérite d'être très constants. Un avantage pour ceux qui ne présentent pas un profil d'emprunteur idéal. Concernant ces établissements bancaires, la fourchette des taux des crédits immobiliers est particulièrement restreinte puisque le taux le plus bas et le taux plus haut sont proches, entre 3,78 % et 3,90 % pour LCL le Crédit lyonnais.
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