(AOF) - Prologue Software a enregistré un résultat net part du groupe de 1,993 million d'euros, à comparer avec une perte de 943 000 euros, un an plus tôt. Le spécialiste de la virtualisation des postes de travail et de la dématérialisation des échanges a notamment bénéficié d'un résultat exceptionnel de 3,4 millions d'euros provenant de la liquidation de la filiale Prologue Italy. Sa perte opérationnelle courante s'est en revanche creusée à 1 million d'euros, contre une perte de 232 000 euros au premier semestre 2011. Prologue a expliqué avoir poursuivi la mise en place du plan stratégique débuté en juillet 2010 et destiné d'une part, à repositionner le groupe sur les marchés à forte croissance des technologies logicielles liées au Cloud Computing et, d'autre part, à renforcer ses moyens financiers pour assurer sa pérennité et lui permettre de réaliser avec succès le plan de continuation dont il bénéficie depuis décembre 2005. " Ce véritable redéploiement industriel (...) a mécaniquement un impact négatif sur la rentabilité opérationnelle du groupe ", a souligné la société technologique. A cela s'est ajouté au cours du premier semestre 2012, le contexte des élections présidentielles en France et l'entrée en récession de l'Espagne qui a provoqué le décalage ou le gel de nombreux projets d'investissement des clients et une baisse des ventes du groupe de 13%. En Europe, tous les domaines d'activité du groupe ont été impactés, seuls les Etats-Unis enregistrent une croissance de 14%. Le chiffre d'affaires est ressorti à 10,3 milliards d'euros, à comparer avec 11,867 milliards d'euros, un an plus tôt. Prologue Software précise que la tendance au second semestre 2012 semble désormais plus favorable mais ne permettra sans doute pas de rattraper la totalité du retard du premier semestre.
Informatique - SSII
Les grands acteurs sont plutôt optimistes pour 2012, et profitent de leur internationalisation. Ainsi, Capgemini poursuit son développement aux Etats-Unis (son activité y avait progressé de 17% au dernier trimestre 2011). Il vient de signer un contrat de gestion informatique avec l'Etat du Texas. Néanmoins, la plupart des SSII sont conscientes d'une dégradation de la conjoncture en France et à l'étranger. L'Américain Accenture s'est montré prudent pour ses performances cette année. L'Anglo-néerlandais Logica a annoncé un plan de restructuration et les grandes banques françaises ont annoncé des suppressions d'emplois. Or, les banques constituent les premiers clients des SSII. Si les grandes sociétés bénéficient le plus souvent de projets de transformation informatique, qui leur assurent une certaine visibilité, les entreprises plus modestes se trouvent dans une situation moins confortable. Les donneurs d'ordre pourraient privilégier les grandes SSII, dans le cadre d'une limitation de leur nombre de prestataires. De plus, les petits intervenants risquent également de subir une pression accrue sur leurs tarifs. FTB/ACT/