FAURECIA : acquisition dans les carrosserie en plastique

03/09/2012 - 17:57 - Option Finance

(AOF) - Faurecia a annoncé l'acquisition, effective au 30 août 2012, de Plastal France, l'unique fournisseur des éléments de carrosserie en plastique pour les citadines de la marque smart (Groupe Daimler). Cette opération fait suite aux acquisitions précédentes de Plastal Allemagne et de Plastal Espagne en 2010. Cette acquisition comprend l'usine de fabrication et d'assemblage et son siège opérationnel situé à Hambach (France), une activité qui génère un chiffre d'affaires annuel d'environ 50 millions d'euros avec un effectif total de 250 employés. " Cette acquisition représente un nouvel élargissement de l'expertise de Faurecia dans le domaine des éléments de carrosserie en plastique, une technologie que smart utilise avec succès depuis 15 ans. Ces pièces sont fabriquées en thermoplastique injecté utilisant la technologie de "Mold in Color" (MIC), une technologie qui utilise des granulés de polypropylène de couleur, disponibles en cinq teintes, et recouvertes d'un verni protecteur avant assemblage final ", a précisé l'équipementier automobile. Yann Delabrière, Président-directeur général de Faurecia a déclaré : " Cette acquisition, qui est en ligne avec les objectifs financiers du groupe, renforce encore le leadership européen de Faurecia Automotive Exteriors et permet à Faurecia de consolider ses relations commerciales avec son client Daimler. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Faurecia bénéficie d'une présence auprès des constructeurs Premium et des constructeurs allemands (25% du CA avec Volkswagen), ainsi que d'une exposition accrue aux zones émergentes dont l'Asie (actuellement 9% du CA) ; - L'équipementier automobile s'est profondément transformé et a rationalisé sa structure industrielle, avec notamment une base de coûts beaucoup plus flexible. Le groupe a renoué avec les bénéfices depuis 2010 et a relevé plusieurs fois ses objectifs annuels ; - Le retour aux acquisitions, après des années d'immobilisme, atteste des ambitions retrouvées de Faurecia ; - Le groupe a accru son internationalisation. Il est bien implanté en Allemagne, premier marché automobile européen ; - Le groupe est également implanté en Chine avec 17 usines et 4 centres de recherche et développement (R&D) ; - PSA Peugeot Citroën est le principal actionnaire du groupe ; c'est un atout.

Les points faibles de la valeur

- Les incertitudes sur les perspectives économiques des pays matures pourraient venir peser sur le marché automobile qui se relève à peine de la crise de 2008/2009 ; - Le groupe réalise encore deux tiers de son activité en Europe. Cette proportion devrait reculer à 54% d'ici à 2015 ; - Faurecia est pénalisé en cas de hausse des matières premières ; - Bien que réduite, la dette du groupe reste son talon d'Achille ;

Comment suivre la valeur

- Le titre change de statut boursier : d'une valeur de restructuration, Faurecia est désormais considérée comme une valeur ayant une vraie dynamique de croissance ; - Le cours de Bourse reste néanmoins fortement corrélé à celui de PSA, même si les problématiques ne sont pas les mêmes ; - Le marché spécule régulièrement sur un retrait de la cote ou une revente de la participation de PSA. L'acquisition d'Emcon a dilué la participation du constructeur de 71% à 54%, ce que certains interprètent comme le début de son désengagement. Mais avec 63% de droits de vote, le groupe PSA exerce encore une influence notable sur la stratégie de l'équipementier ; - L'équipementier automobile dépend, à l'image de ses concurrents, entièrement des commandes des constructeurs, qui sont de surcroît de plus en plus exigeants ; - Le nombre d'immatriculations de véhicules neufs est un bon indicateur de la tendance du marché ; - Le redéploiement géographique reste à suivre suite notamment à la création de deux coentreprises en Chine.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobile - Equipementiers

Moody's prévoit une année difficile pour les équipementiers automobiles en Europe, avec des volumes de production automobile qui pourraient reculer de 6%. L'agence de notation estime que la plupart des équipementiers devraient subir un recul d'environ 5% de leur chiffre d'affaires en 2012. Elle a donc abaissé de "stable" à "négative" sa perspective du secteur pour les douze à dix-huit prochains mois. Toutefois, Moody's considère que la plupart de ces équipementiers sont mieux armés pour affronter ce ralentissement qu'avant la crise financière. La solidité financière des entreprises les plus diversifiées géographiquement (telles que Michelin ou Continental), qui réalisent 40% ou moins de leurs revenus en Europe, devrait être peu affectée par l'environnement défavorable. En revanche, des groupes comme Faurecia ou Valeo souffriraient davantage. Ces entreprises ont la plus forte exposition aux fabricants en France. C'est dans ce pays que, selon Moody's, la demande diminuera le plus. FTB/ACT/