ATOS : important contrat d'infogérance dans les pays nordiques

04/09/2012 - 08:35 - Option Finance

(AOF) - Atos a signé un contrat d'infogérance de sept ans avec PostNord, leader en communication et logistique, issu de la fusion entre les postes danoise et suédoise. Selon l'accord, la SSII française fournira des services d'infogérance pour les infrastructures applicatives et les environnements de travail, à partir de ses bureaux situés dans les pays nordiques, en Pologne et en Allemagne. Atos va consolider et moderniser l'infrastructure existante afin d'optimiser la qualité des services proposés à plus de 15 000 utilisateurs finaux travaillant dans des bureaux et des points de vente dans les pays nordiques. " Ces améliorations permettront de réaliser des économies substantielles durant les 7 prochaines années ", souligne la société. Près de 100 employés de PostNord seront transférés dans les bureaux d'Atos au Danemark. Commentant ce contrat, Gilles Grapinet, senior vice-président exécutif chez Atos, a expliqué : " Ce nouveau contrat est important pour Atos. Non seulement parce qu'il sera l'un de nos contrats les plus significatifs de l'année 2012 d'un point de vue financier, mais également parce qu'il démontre le potentiel de croissance et la valeur sur le marché du nouvel Atos qui a vu le jour il y a un an suite à la fusion d'Atos Origin et de Siemens Information Solutions and Services ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Atos dispose également de 4 relais de croissance potentiels à moyen terme : le cloud computing, HTTS, sa filiale spécialisée dans les services transactionnels, l'Asie et la reprise voire l'accélération des dépenses du secteur public en Angleterre, puis en France et en Allemagne ; - Le bilan est sain avec un retour à une trésorerie nette positive début 2012.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe affiche peu d'avantages compétitifs sur les activités type Consulting et Intégration de systèmes. Il ne dispose pas d'une présence offshore (délocalisation dans les pays à bas coûts) suffisante comparée à celle de ses concurrents ; - L'activité du groupe reste très focalisée sur les datacenters, où la concurrence est forte, avec des prix sous pression du fait des capacités créées. - La croissance organique d'AtoS est jugée trop faible par les analystes. AtoS met davantage l'accent sur l'optimisation opérationnelle (rentabilité et free cash flow) ;

Comment suivre la valeur

- Le groupe distribue enfin à nouveau des dividendes ; - Il est important de surveiller de près l'évolution de la politique d'investissement des grands clients afin d'appréhender la tendance du marché ; - La stratégie de développement dans le Cloud est à suivre ; - Certains analystes estiment que le marché sous-estime le potentiel d'AtoS Worldline, spécialisé dans les paiements électroniques ; - L'entrée de Siemens au capital d'AtoS (à hauteur de 15%) et la dilution consécutive de PAI Partners atténuent le caractère spéculatif du dossier ; - Plus généralement, l'adoption du cloud computing, l'offre logicielle des éditeurs, le développement de l'offshore provoquent de fortes pressions sur la croissance des revenus et, surtout, sur les marges. Cela induit un changement structurel du modèle économique classique des SSII qui évoluent progressivement d'un modèle reposant sur les ressources humaines à un modèle fondé sur la propriété intellectuelle. Cette évolution structurelle devrait avoir un impact durable sur les valorisations des SSII au cours des prochaines années. IBM, Accenture et CGI Group sont les plus en avance sur ce changement stratégique.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les grands acteurs sont plutôt optimistes pour 2012, et profitent de leur internationalisation. Ainsi, Capgemini poursuit son développement aux Etats-Unis (son activité y avait progressé de 17% au dernier trimestre 2011). Il vient de signer un contrat de gestion informatique avec l'Etat du Texas. Néanmoins, la plupart des SSII sont conscientes d'une dégradation de la conjoncture en France et à l'étranger. L'Américain Accenture s'est montré prudent pour ses performances cette année. L'Anglo-néerlandais Logica a annoncé un plan de restructuration et les grandes banques françaises ont annoncé des suppressions d'emplois. Or, les banques constituent les premiers clients des SSII. Si les grandes sociétés bénéficient le plus souvent de projets de transformation informatique, qui leur assurent une certaine visibilité, les entreprises plus modestes se trouvent dans une situation moins confortable. Les donneurs d'ordre pourraient privilégier les grandes SSII, dans le cadre d'une limitation de leur nombre de prestataires. De plus, les petits intervenants risquent également de subir une pression accrue sur leurs tarifs. FTB/ACT/