ALTRAN : mise en oeuvre d'un programme de rachat d'actions

05/09/2012 - 10:27 - Option Finance

(AOF) - Le conseil d'administration d'Altran du 28 août a décidé la mise en oeuvre du programme de rachat d'actions autorisé par l'assemblée générale mixte du 1er juin 2012. Ce programme porte sur un maximum de 10% du capital du spécialiste de la R&D externalisée à un prix maximum de 15 euros. Il durera jusqu'au 30 novembre 2013 au plus tard. Ces rachats d'actions doivent favoriser la liquidité des transactions et la régularité des cotations des titres de la société. Altran entend également conserver les actions et les remettre ultérieurement en paiement ou en échange dans le cadre d'opérations éventuelles de croissance externe, fusion, scission ou apport, dans le respect des pratiques de marché admises par l'Autorité des marchés financiers.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le redressement de la rentabilité opérationnelle du groupe est en cours grâce à une relance de la croissance organique et un abaissement des charges indirectes ; - Une structure financière assainie autorise l'autofinancement de la croissance externe et la possibilité de verser des dividendes dans le futur.

Les points faibles de la valeur

- Le changement de direction en juin 2011, à l'initiative d'Apax, le principal actionnaire, a surpris le marché. Certains investisseurs s'inquiètent de possibles nouveaux départs à des postes clés qui pourraient déstabiliser les équipes ; - D'une manière générale, les phases de transition managériales dans les services sont toujours sensibles ; - La visibilité du groupe est très limitée au-delà de deux trimestres ; - Altran réalise 15% de son CA dans le secteur bancaire et public ; - Le groupe subit la pression sur les prix imposée par les grands donneurs d'ordre ; - Altran ne verse pour le moment aucun dividende.

Comment suivre la valeur

- Altran est une valeur très volatile en Bourse. - C'est aussi une valeur de " recovery ". Le titre reste donc soumis à la capacité du groupe à confirmer son redressement ; - Les investisseurs vont être très attentifs à la bonne exécution du plan stratégique dévoilé en octobre 2011 : repositionnement géographique, développement de la présence dans les pays émergents, baisse des charges indirectes, relance des acquisitions en Europe... ; - Les catalyseurs sur le titre sont : l'accélération de la croissance organique, le renforcement en Allemagne et au Royaume-Uni, marchés majeurs pour le groupe, la et la poursuite de l'amélioration du taux de facturation ; - Dans une société de conseil, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans les salaires des consultants. A ce titre, le taux d'utilisation des consultants de l'entreprise par rapport à celui du secteur est un indicateur important à suivre. Lorsqu'il diminue (c'est-à-dire que le nombre de consultants sans mission augmente), les charges de l'entreprise pèsent davantage sur la rentabilité ; - La qualité des solutions mises en place pour favoriser la mobilité des ingénieurs est décisive dans les périodes de difficultés conjoncturelles ou sectorielles.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les grands acteurs sont plutôt optimistes pour 2012, et profitent de leur internationalisation. Ainsi, Capgemini poursuit son développement aux Etats-Unis (son activité y avait progressé de 17% au dernier trimestre 2011). Il vient de signer un contrat de gestion informatique avec l'Etat du Texas. Néanmoins, la plupart des SSII sont conscientes d'une dégradation de la conjoncture en France et à l'étranger. L'Américain Accenture s'est montré prudent pour ses performances cette année. L'Anglo-néerlandais Logica a annoncé un plan de restructuration et les grandes banques françaises ont annoncé des suppressions d'emplois. Or, les banques constituent les premiers clients des SSII. Si les grandes sociétés bénéficient le plus souvent de projets de transformation informatique, qui leur assurent une certaine visibilité, les entreprises plus modestes se trouvent dans une situation moins confortable. Les donneurs d'ordre pourraient privilégier les grandes SSII, dans le cadre d'une limitation de leur nombre de prestataires. De plus, les petits intervenants risquent également de subir une pression accrue sur leurs tarifs. FTB/ACT/