(AOF) - Les Bourses européennes ont terminé à proximité de l'équilibre au terme d'une séance marquée par une forte volatilité à la veille de la très attendue réunion de politique monétaire de la BCE. Les spéculations autour de l'annonce d'une possible intervention de la BCE se sont intensifiées après des indicateurs macro-économiques décevants en provenance de la zone euro. Les indices PMI des Services ont, en effet, confirmé une nouvelle détérioration de l'activité du secteur privé en août. A la clôture, le CAC 40 a gagné de 0,2% à 3405,79 pts tandis que l'Eurotop 100 a pris 0,04% à 2228,55 pts. BP est rattrapé aux Etats-Unis dans le volet judiciaire de la marée noire survenue en 2010 dans le golfe du Mexique. Le titre du groupe pétrolier britannique a reculé de 3,05% à 423,3 pence à la Bourse de Londres, victime des accusations de négligence de la part de Washington. Le département américain de la Justice (DoJ) a estimé, dans de nouveaux documents transmis au tribunal, que BP avait fait preuve d'une " négligence manifeste et d'une mauvaise gestion délibérée ". Un ton sévère qui éloigne de facto les espoirs d'un règlement à l'amiable du dossier entre les différents protagonistes. BioMérieux a cédé de 0,10% à 69,20 euros à la Bourse de Paris. Le spécialiste du diagnostic in vitro a confirmé ses objectifs 2012 dans le sillage de résultats semestriels en hausse. Le groupe contrôlé par la famille Mérieux a bénéficié du dynamisme des marchés émergents. Le PDG, Jean-Luc Belingard s'est dit confiant dans la "réalité" des performances du groupe dans les mois à venir. BioMérieux vise toujours croissance de son chiffre d'affaires comprise entre 3 et 5% en 2012, à devises constantes et périmètre comparable. STMicroelectronics (-4,89% à 4,399 euros) a enregistré le déclin le plus prononcé de l'indice CAC 40, lesté par l'adoption par UBS et Exane d'une opinion négative sur la valeur. Le premier a justifié sa décision par la valorisation, qu'il juge trop élevée. Il souligne que l'action a progressé de 23% par rapport à son plus bas de juillet et a surperformé l'indice des semi-conducteurs de la Bourse de Philadelphie (SOX) d'environ 20%. Le second s'attend à ce que l'action sous-performe car tout ralentissement économique devrait pénaliser la rentabilité de STMicroelectronics plus que celle de ses concurrents en raison d'un business model encore très intégré (NDLR : le groupe possède ses propres sites de production).
La détérioration de la conjoncture se poursuit dans la zone euro, souligne Markit qui publié ce matin les résultats définitifs de ses enquêtes mensuelles auprès des directeurs d'achats du secteur privé en Europe. L'indice PMI composite (industrie et services) final est ressorti à 46,3 en août contre 46,5 en juillet et une estimation flash à 46,6, soit le septième mois consécutif de contraction de l'activité (un indice inférieur à 50 indique une contraction de l'activité et une expansion au-delà de ce seuil). Les ventes au détail dans la zone euro ont reculé de 0,2% en juillet, comme prévu, un repli qui met fin à une série de deux hausses mensuelles consécutives, a annoncé Eurostat. Sur un an, les ventes de détail reculent cependant plus que prévu, de 1,7%, alors que les économistes tablaient sur un repli de 1,5%. Aux Etats-Unis, la productivité a augmenté de 2,2% au deuxième trimestre, contre seulement 1,6% en première estimation. Les économistes visaient une révision à la hausse plus modeste : +1,8%. Vers 17h45, l'euro cote 1,2605 face au dollar.
Agrégats monétaires : On désigne ainsi la somme de la monnaie en circulation et des encours de certaines exigibilités des institutions financières. Ces agrégats vont, du plus restreint au plus large, de M1 (agrégat ne comprenant que les montants les plus immédiatement exigibles comme les sommes placées sur les comptes courants) à M3 (agrégat qui comptabilise la monnaie en circulation, les dépôts à vue, les dépôts à terme d'une durée inférieure à deux ans ou remboursables avec un préavis inférieur à trois mois, les parts d'OPCVM monétaires, les instruments du marché monétaire et les titres de créance d'une durée initiale inférieure à deux ans). L'évolution de cet agrégat constitue une mesure de l'inflation. FTB/MAF/5