Taxes : le gouvernement Ayrault dans la continuité du Plan Fillon II

10/09/2012 - 15:14 - Sicavonline
Taxes : le gouvernement Ayrault dans la continuité du Plan Fillon II

En 2011, le plan de rigueur Fillon II a pris pour cible les alcools forts et les boissons sucrées. Au nom de la santé publique, l'exécutif espérait ainsi récupérer un demi-milliard d'euros. Suivant la même logique, le gouvernement Ayrault aurait décidé de renforcer les taxes affectant l'une des boissons alcoolisées préférées des jeunes : la bière.

L'effort de redressement des finances publiques encourage le gouvernement à suivre l'exemple de son prédécesseur. En 2011, le plan de rigueur Fillon II a augmenté les taxes sur les alcools forts épargnant le vin et la bière.

Une manne de 300 millions d'euros

C'est justement cette boisson dorée, blanche, rousse ou brune que le gouvernement Ayrault aurait l'intention de surtaxée. Ce marché qui représente, selon les Echos, un chiffre d'affaires d'environ 2 MdsE, pourrait permettre à l'Etat d'engranger 300 millions d'euros en multipliant par deux les taxes sur la bière. Actuellement, la consommation de bière a tendance à se replier. En 30 ans, la consommation a chuté de 30 %. Avec une consommation de 30 litres par an et par habitant, les Français sont loin derrière les Allemands qui absorbent plus d'une centaine de litres de bière chaque année par habitant. Néanmoins, en France, les recettes des industriels ne cessent d'augmenter grâce à l'émergence des bières haut-de-gamme.

La filière vinicole une nouvelle fois épargnée

Considérant que les taxes sur la bière n'ont pas été actualisées depuis une longue période et soulignant que l'alcool est la seconde cause de mortalité évitable par cancers, après le tabac le gouvernement pourrait par la même occasion marquer son désir d'intensifier sa politique de prévention des addictions et de lutte contre les comportements à risque. Partant, il entend proposer au parlement d'augmenter la fiscalité sur la fameuse boisson houblonnée. Encore une fois, la filière vinicole serait ménagée au nom, sans doute, de la prise en compte « des spécificités de la consommation nationale ».

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