Analyse clôture AOF France / Europe - Les Bourses consolident

10/09/2012 - 18:06 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes ont consolidé affichant un léger recul après la forte progression de la semaine dernière. Les investisseurs retiennent leur souffle avant la décision de la Cour constitutionnelle allemande mercredi sur la légalité du Mécanisme européen de stabilité (MES) et la décision de politique monétaire de la Fed, jeudi. A cet égard les opérateurs espèrent un geste d'assouplissement monétaire de la part de l'institution américaine après les mauvais chiffres de l'emploi publiés vendredi. A la clôture, le CAC 40 a cédé 0,37% à 3506,05 pts et l'Eurotop a perdu 0,33% à 2271,88 pts. Glencore a confirmé sa nouvelle offre sur le groupe minier anglo-suisse Xstrata. Le premier négociant mondial de matières premières propose désormais 3,05 actions Glencore pour une action Xstrata, contre 2,8 actions précédemment. Le géant suisse a prévenu que sa proposition était définitive. "Ce nouveau ratio d'échange représente une prime importante pour une société dotée d'un actionnaire à hauteur de 34%", a souligné Glencore. Vendredi dernier, à la surprise générale,il avait relevé son offre, obligeant les deux groupes à ajourner leurs assemblées générales censées approuver l'opération. En France, Faurecia qui a clôturé en repli de 4,31% à 14,10 euros, a signé la deuxième plus mauvaise performance du SBF 120 ce lundi. Les investisseurs accueillent défavorablement l'émission d'obligations Oceane à échéance au 1er janvier 2018 pour un montant initial d'environ 220 millions d'euros. Ce montant pourra être porté à 250 millions d'euros dans le cas où l'option de surallocation de 13,64% prévue dans le cadre de l'émission serait souscrite dans sa totalité, a précisé l'équipementier automobile détenu à 57,4% par PSA. Altran a gagné 0,76% à 4,937 euros. Le groupe a annoncé qu'il allait devenir rapidement un des plus importants fournisseurs mondiaux du groupe Bosch pour les services d'ingénierie. " Les termes financiers et le cadre opérationnel spécifiés dans le contrat global de services d'ingénierie, signé entre Altran et Bosch durant l'été, marquent un tournant majeur dans le développement des relations de travail entre les deux groupes ", se félicite le spécialiste de la R&D externalisée.

Les chiffres macroéconomiques

L'économie française devrait enregistrer une contraction de 0,1% au troisième trimestre a confirmé la Banque de France en deuxième estimation dans son enquête de conjoncture du mois d'août. L'indicateur du climat des affaires dans l'industrie est en hausse de trois points au mois d'août à à 93 et celui des services a augmenté d'un point, à 91 a révélé la Banque de France. Au mois de juillet la production manufacturière française est en hausse de 0,9 % alors qu'elle était ressortie stable en juin 2012. Dans l'ensemble de l'industrie, la production est en légère hausse de 0,2 %. Elle s'est appréciée dans toutes les industries excepté dans l'industrie agricole et alimentaire où elle a chuté de 1,9 %. Au cours des trois derniers mois, la production a diminué dans l'industrie manufacturière de 1,0 % et dans l'ensemble de l'industrie de -1,5 %. Par rapport au trois mêmes mois de l'année dernière, elle est ressorti en net repli de 3,5 %. A 17 heures 30, l'euro cotait 1,2774 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Agrégats monétaires : On désigne ainsi la somme de la monnaie en circulation et des encours de certaines exigibilités des institutions financières. Ces agrégats vont, du plus restreint au plus large, de M1 (agrégat ne comprenant que les montants les plus immédiatement exigibles comme les sommes placées sur les comptes courants) à M3 (agrégat qui comptabilise la monnaie en circulation, les dépôts à vue, les dépôts à terme d'une durée inférieure à deux ans ou remboursables avec un préavis inférieur à trois mois, les parts d'OPCVM monétaires, les instruments du marché monétaire et les titres de créance d'une durée initiale inférieure à deux ans). L'évolution de cet agrégat constitue une mesure de l'inflation. Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board. Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants. ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers. Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie. Inscriptions hebdomadaires au chômage  : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines. Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service. Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix. FTB/MAF/5