BELVEDERE : un collectif de créanciers se juge lésé

11/09/2012 - 08:32 - Option Finance

(AOF) - Alexandre Lochner, agissant en tant que représentant de la masse des porteurs d'obligations A émises par Belvédère considère que le traitement économique proposé aux porteurs d'obligations A dans le cadre des plan d'apurement du passif du groupe est manifestement défavorable par rapport à celui proposé aux détenteurs de " Floating Rate Notes " d'une part, et aux actionnaires de la société, d'autre part, sans que rien ne justifie une différence de traitement aussi importante. Alexandre Lochner indique avoir reçu de nombreux témoignages de porteurs d'obligations A faisant état de leur mécontentement car ils considèrent que leurs intérêts ne sont en aucun cas suffisamment protégés, ce dont il a informé Maître Frédéric Abitbol, administrateur judiciaire dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire ouverte au profit de Belvédère S.A. Dans l'hypothèse où l'assemblée générale des créanciers obligataires du 19 septembre prochain voterait en faveur des propositions d'apurement du passif de la société, sachant que les détenteurs de " Floating Rate Notes " y seront probablement majoritaires, Alexandre Lochner précise que chaque porteur d'Obligations A pourra, s'il le souhaite, former une contestation devant le Tribunal de commerce de Dijon dans un délai de 10 jours, le cas échéant dans le cadre d'une action groupée dont l'opportunité et les modalités de mise en place seront discutées à l'assemblée générale du 17 septembre.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

Le marché des "alicaments", ces aliments qui soignent, est un enjeu crucial. Il constitue encore un marché de niche, avec des ventes mondiales limitées à 6,8 MdEUR. Toutefois, ces ventes devraient être supérieures à 8 MdEUR dès 2013. D'après le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger, le secteur est dominé par un géant de la pharmacie, l'Américain Abbott, avec 21% de parts de marché. Il se situe juste devant Nestlé (20%) et Nutricia (20%). Nestlé vient de se doter d'un institut de recherche dédié aux seuls alicaments, avec un budget de 415 MEUR. Son concurrent, PepsiCo, a inauguré en 2010 un institut de recherche sur la nutrition. Quant à Danone, il a racheté le spécialiste néerlandais de l'alimentation clinique Nutricia, le Britannique Complan et l'Américain Medical Nutrition. Les géants de l'agroalimentaire ne sont pas les seuls à être actifs sur ce créneau. Le laboratoire Pfizer a repris le fabricant danois de vitamines Ferrosan. Sanofi a acquis il y a trois ans le leader français des compléments alimentaires, Oenobiol. L'Institut Mérieux a, lui, ouvert une filiale baptisée "Mérieux NutriSciences". FTB/ACT/