Immobilier : une éclaircie en vue après un début d'année chaotique ?
Après une année 2011 particulièrement vive, le marché immobilier n'est pas au mieux de sa forme. Le secteur est même en pleine déprime. Faut-il croire en une embellie alors que rien ne semble le laisser présager ? La baisse continue des taux des crédits immobiliers peut-elle redonner un peu d'air à un marché complètement sclérosé ?
A ce jour, le bilan est peu encourageant. Tandis que les ventes de logements sont en chute libre, tant dans le neuf que dans l'ancien, les prix restent trop élevés pour de nombreux acheteurs.
Des taux des crédits immobiliers toujours en baisse
La baisse des taux des crédits n'y change rien. Pourtant, comme le confirme le dernier baromètre du groupe ACE, courtier en crédit immobilier depuis 1995, les taux ne cessent de se replier et atteignent désormais des plus bas. « Les mois de juillet et août ont confirmé la tendance observée ces derniers mois : les taux ont continué de baisser pour atteindre de nouveaux records historiquement bas. » constate Joël Boumendil, fondateur et PDG du groupe ACE. Cet été, le groupe a négocié des taux au plus bas pour ses clients. Au cours des deux derniers mois, la société de courtage a obtenu sur de bons dossiers 2,90 % (- 0,20) sur 10 ans, 3,10 % (- 0,20) sur 15 ans, 3,30 % (- 0,20) sur 20 ans et 3,80 % sur 25 ans, confirmant une baisse des taux sur l'ensemble des durées, sauf sur 25 ans où ils demeurent stables.
Les banques enclines à prêter
Tous les acheteurs sont-ils à même de profiter des largesses des établissements bancaires ? Pas réellement, mais selon Joël Boumendil les banques font des efforts, « même si les organismes de caution ont nettement durci leurs conditions d'attribution, les banques affichent une réelle volonté d'octroyer des prêts immobiliers ».
Reprise de l'activité immobilière en fin d'année 2012
Si les banques conservent cette politique et que les emprunts restent bon marché, le président d'ACE présume une fin d'année beaucoup moins morose, « la volonté d'acquisition d'un bien immobilier reste toujours très forte, notamment à Paris et en région parisienne où les prix continuent de grimper. Bien que l'activité du marché immobilier, depuis le début de l'année 2012, soit ralentie de 20 à 30 % par rapport à 2011, il faut relativiser ces chiffres et les replacer dans leur contexte car l'année dernière a été particulièrement exceptionnelle. Tous ces indicateurs nous amènent à prévoir une activité soutenue pour les quatre prochains mois. » L'analyse du marché de Joël Boumendil, fondateur et PDG du groupe ACE est-elle exagérément optimiste ou visionnaire ? Seul l'avenir le dira.
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