Airbus (EADS) livre le premier A380 à Thaï Airways

27/09/2012 - 12:45 - Option Finance

(AOF) - Airbus, filiale d'EADS, a livré le premier A380 à la compagnie aérienne nationale thaïlandaise Thaï Airways International. Au total, Thaï a commandé six A380, équipés de moteurs Trent 900 de Rolls-Royce. Pour sa flotte, la compagnie a sélectionné une configuration tri-classe premium, pouvant accueillir 507 passagers au total. 'Avec l'A380, Thaï s'élève son Royal Orchid Service à de nouveaux standards,' a déclaré Montree Jumrieng, Executive Vice President Technical de Thaï. 'Dans chaque classe, nous offrons une nouvelle dimension très prisée des passagers, qu'il s'agisse d'une nouvelle conception des sièges ou des systèmes de divertissement les plus récents. Ces caractéristiques, alliées à une cabine spacieuse et silencieuse, ont pour effet de rendre les voyages à bord de l'A380 de Thaï aussi fluides et paisibles qu'imaginable'. "Aujourd'hui, Thaï rejoint un groupe de compagnies aériennes d'envergure internationale qui redéfinissent le confort à bord, tout en assurant une exploitation plus efficiente. Avec l'A380, Thai sera bien placé pour répondre à la forte croissance du transport aérien dans la région Asie-Pacifique, de la manière la plus rentable possible.', a déclaré John Leahy, Chief Operating Officer, Customers d'Airbus. Début octobre, Thaï exploitera l'A380 sur ses lignes Bangkok - Hong Kong et Bangkok - Singapour. Après la livraison d'autres appareils, la compagnie desservira Francfort à la fin de l'année, puis suivront Tokyo et Paris début 2013.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Forte implantations dans les pays émergents (environ 50% de l'activité) et auprès de leurs compagnies aériennes ; - Succès commercial de l'A380 ; - Trésorerie importante alimentée par les avances sur commandes ; - Retour de la distribution de dividendes.

Les points faibles de la valeur

- Visibilité et dynamique boursière brouillées par l'ouverture de négocations en vue d'un projet de fusion avec le britannique BAE dans la Défense (opération jugée défensive, forts risques d'intégration, dilution de la dynamique d'Airbus dans le nouvel ensemble, risque de détournement de programmes complexes comme A350) ; - Déficit de confiance auprès des investisseurs après une succession de difficultés pour exécuter ses grands programmes dans le passé ; - Risques persistants sur le programme A350 XWB ; - Forte exposition aux fluctuations de l'euro/dollar ; - Secteur du transport aérien pénalisé par le durcissement des conditions de crédit ; - Activités Défense exposées à des pressions supplémentaires des gouvernements dans un environnement budgétaire contraint.

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation des résultats d'EADS à ceux d'Airbus ; - Performances étroitement liées à la santé des compagnies aériennes, en raison de l'importance de l'aviation civile dans son chiffre d'affaires ; - Prévisions de livraisons d'avions = indicateur clé pour évaluer la santé des compagnies aériennes ; - Annonces de nouvelles commandes lors des salons aéronautiques. A suivre notamment ceux dans les pays émergents (en septembre en Chine et en novembre à Dubaï); - A suivre également le développement de la production aux Etats-Unis pour étendre la base de coûts en dollars et accroître la compétitivité par rapport à son concurrent Boeing ; - A suivre, les négociations en cours avec BAE ainsi que le tour de table d'EADS et l'évolution du Directoire (sortie très probable à terme de Daimler et Lagardère). - A surveiller également les ambitions de la Chine dans l'aviation civile.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

Les grands avionneurs sont optimistes pour 2012 car ni le ralentissement économique mondial, ni la crise de la dette européenne, ni les incertitudes au Moyen Orient, ne suffisent à freiner la croissance du trafic aérien . La demande en nouveaux avions reste par conséquent toujours aussi forte, même si le financement des achats d'avions plus " écologiques " comme l'A320 NEO ou le B737 Max Boeing, reste assez difficile. Boeing a revu à la hausse ses prévisions du marché aéronautique à vingt ans. Il anticipe désormais la livraison de 34.000 nouveaux avions pour 4.500 milliards de dollars (3.600 milliards d'euros) sur la période. Jusqu'à présent il prévoyait plutôt 33.500 avions pour 4.000 milliards. L'avionneur américain table sur une croissance de 5% du trafic passagers mondial par an d'ici à 2030. Ces estimations sont partagées par Airbus. FTB/ACT/