(AOF) - Les marchés actions européens ont décroché cette semaine, pénalisés par un regain de craintes concernant l'Espagne. Le CAC 40 a perdu 4,98% en cinq séances pour clôturer ce soir à 3 354,82 points, sous le seuil des 3400 points, une première depuis le 4 septembre dernier. Au niveau européen, le FTSE Eurotop 100 a cédé 1,17%. Aux Etats-Unis, le repli est moins marqué. A l'approche de la mi-séance, le Dow Jones enregistrait une perte hebdomadaire de 1,32%. En dépit d'une semaine médiocre, les Bourses affiche un bilan trimestriel très positif (+9,8% pour le CAC 40 ; +6,3% pour le Dow Jones) à la faveur des interventions des principales banques centrales pour relancer la croissance mondiale. Cette semaine, la détérioration de l'économie espagnole et le refus du Premier ministre espagnol Mariano Rajoy de solliciter l'aide de l'Europe ont constitué le principal sujet d'inquiétude des investisseurs. Les mauvaises nouvelles se sont succédées pour le gouvernement de Madrid. Alors que la Banque d'Espagne a confirmé que le pays s'enfonçait dans la récession, la contestation sociale s'est durcie avec des manifestations violentes à Madrid contre la politique de rigueur mené par le gouvernement. Déjà préoccupés par l'Espagne, les marchés ont mal accueilli lundi la chute de la confiance des entrepreneurs allemands, signe que la première économie de la zone euro se prépare à connaître des temps plus difficiles. Enfin, les marchés ont sanctionné la confirmation du ralentissement de l'économie américaine. L'indice PMI de Chicago a reculé de 3,3 points à 49,7 en septembre, son premier passage sous le seuil des 50 points, qui sépare contraction et expansion de l'activité, depuis septembre 2009. Sur le front des valeurs, les banques et les valeurs cycliques sortent les grandes gagnantes du trimestre avec un bond de 70% pour le Crédit Agricole, de 35% pour BNP Paribas, de 34% pour Société Générale et de 27% pour Lafarge. FTB/MAF/500