Analyse clôture AOF France / Europe - Beau rebond, l'économie rassure

01/11/2012 - 17:41 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes ont terminé la séance en forte hausse, les investisseurs sont rassurés par l'amélioration de l'économie en Chine et aux Etats-Unis, les deux principaux moteurs de la croissance mondiale. L'activité manufacturière a accéléré aux Etats-Unis le mois dernier tandis que l'indice de confiance du consommateur est au plus haut depuis février 2008. Surtout, les entreprises américaines ont créé davantage d'emplois que prévu en octobre, de bon augure à la veille de l'annonce des chiffres officiels. Le CAC 40 a gagné 1,35% à 3 475,40 points. L'Euro stoxx 50 a progressé de 1,03%. Royal Dutch Shell a progressé de 2,44% à 2 244 pence à Londres. Le géant pétrolier anglo-néerlandais a publié jeudi matin un bénéfice net trimestriel en hausse de 2% à 7,139 milliards de dollars (environ 5,5 milliards d'euros). Mais à coût courant (CCS), le bénéfice net ressort en baisse de 15% à 6,1 milliards de dollars, pénalisé par le repli des cours du brut, une baisse de la production et des marges de raffinage plus faibles. Hors éléments exceptionnels, ce bénéfice affiche un recul de 6% à 6,6 milliards de dollars. Les analystes interrogés par Reuters tablaient sur 6,3 milliards. A noter que le titre n'est pas pénalisé par l'information selon laquelle une fuite d'une raffinerie du groupe fait craindre une marée noire au large de New York. Alcatel-Lucent a bondi de 4,93% à 0,824 euro à la veille de la publication de ses résultats du troisième trimestre. Les analystes interrogés par FactSet tablent en moyenne sur un chiffre d'affaires en baisse de 6,5% à 3,55 milliards d'euros et sur une perte nette de 108 millions, contre un bénéfice de 194 millions un an plus tôt. Le mois dernier, le groupe a annoncé la suppression de 5 490 postes dans le monde, dont 3 300 en Europe et 1 430 en France. Maurel & Prom a flambé de 8,33% à 11,635 euros soutenu par un information Bloomberg selon laquelle le premier raffineur chinois China Petrochemical (Sinopec), envisagerait le rachat de la junior pétrolière française pour plus de 2 milliards de dollars (1,55 milliard d'euros environ). Hier soir à la clôture, la capitalisation boursière de Maurel & Prom dépassait 1,3 milliard d'euros. Le géant chinois serait donc prêt à offrir une prime de près de 20% pour s'emparer du groupe de Jean-François Hénin. Lequel a plusieurs fois confirmé qu'il cherchait à se rapprocher d'un groupe plus important.

Les chiffres macroéconomiques

Le secteur privé américain a créé 158 000 emplois en octobre, révèle l'enquête ADP. Le cabinet de conseil a adopté une nouvelle méthode de calcul afin de s'aligner sur les chiffres officiels de l'emploi. Les économistes interrogés par Thomson-Reuters tablaient sur 135 000 emplois. En outre, compte tenu de la nouvelle méthode, le chiffre de septembre a été révisé à la hausse, passant de 88 200 à 114 000. Le chiffre avait été annoncé initialement à 162 000 avec la première méthode. 363 000 nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis ont été comptabilisées durant la semaine du 27 septembre. Les économistes visaient 370 000. Le chiffre de la semaine précédente a été révisé à la hausse, passant de 369 000 à 372 000. Aux Etats-Unis, l'indice ISM manufacturier est ressorti en octobre à 51,7 après 51,5 en septembre. Les économistes visaient un recul à 51. Les dépenses de construction aux Etats-Unis ont progressé de 0,6% en septembre. Les économistes tablaient sur une hausse de 0,8%. En août, elles ont finalement progressé de 0,1% (chiffre révisé de -0,6%). L'indice de confiance des consommateurs aux Etats-Unis mesuré par le Conference Board s'est établi à 72,2 en octobre après 68,4 en septembre (chiffre révisé de 70,3). Les économistes tablaient sur 72,5. A 17h30, l'euro cote 1,2942 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5