IMERYS confirme ses objectifs 2012

05/11/2012 - 18:11 - Option Finance

(AOF) - Imerys a publié un résultat net part du groupe 9 mois de 239,8 millions d'euros, en hausse de 4%, et un résultat opérationnel courant de 388,8 millions d'euros, en progression de 1,8%. La marge opérationnelle courante du groupe de minéraux industriels a reculé de 0,8 point à 13,1%. Sur cette période, le chiffre d'affaires a atteint 2,97 milliards d'euros, en hausse de 8%. Il a reculé de 1,8% à périmètre et changes comparables. Commentant ces chiffres, Gilles Michel, PDG du groupe, a déclaré : " Alors que le net ralentissement de l'Europe est désormais confirmé, les résultats dégagés par Imerys depuis le début de l'année attestent de la solidité de ses fondamentaux et, en particulier, de sa diversification géographique et sectorielle. Nous voyons à court terme se poursuivre les tendances macro-économiques observées actuellement et avons renforcé les mesures d'ajustement des coûts fixes et frais généraux, tout en poursuivant les projets porteurs de croissance future. " Sur la base des réalisations des 9 premiers mois de l'exercice et prenant pour hypothèse la poursuite, à court terme, des tendances macro-économiques observées actuellement, Imerys s'est déclaré confiant dans sa capacité à maintenir, en 2012, un niveau de résultat courant net au minimum comparable à celui de l'exercice précédent.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Innovation au coeur de la stratégie avec notamment un fonds dédié (géré par le top management) pouvant prendre le relais pour financer les projets ; - Très grande diversification des débouchés et une bonne répartition géographique (25% du CA dans les pays émergents) ; - Importantes barrières à l'entrée et forte capacité à imposer ses prix ; - Pas de concurrence chinoise ; - Situation financière assainie ; - Actionnariat stable.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité sur les perspectives et effet de base défavorable en 2012 après une forte croissance organique en 2011 ; - Exposé à certains marchés cycliques (sidérurgie, construction et publicité) ; - Déficit de notoriété auprès de la communauté financière ; - Flottant et liquidité limités.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité au marché de la construction (33% du CA) ; - Valeur soumise à l'évolution du dollar, du prix de l'énergie, et plus particulièrement à celui du gaz ; - Structure de coûts fixes importante : fort effet de levier de la hausse des volumes sur le résultat opérationnel et inversement.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Le Syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC) ne s'attend plus qu'à 360.000 logements mis en chantier cette année (contre 420.000 en 2011), ce qui entraînerait une baisse de 7% de la consommation de ciment. Cette détérioration intervient dans un contexte de surcapacités. Selon le SFIC les capacités sur le marché français s'élèvent à 25 millions de tonnes contre une consommation normale, de 22 à 23 millions de tonnes. Les acteurs français pâtissent d'une distorsion de concurrence du fait des réglementations environnementales européennes, qui ne pèsent pas sur les cimentiers hors d'Europe. Les produits importés ont donc un coût de revient de 10% à 20% inférieur au ciment français. C'est pourquoi importer la matière première du ciment, le clinker, pour uniquement la broyer au lieu de la produire en France est rentable. Il existe en France une dizaine de projets pour des stations de broyage. FTB/ACT/