Jupiter Asset Management tempère l'importance du fiscal cliff

06/11/2012 - 10:35 - Option Finance

(AOF / Funds) - Beaucoup d'investisseurs s'inquiètent des effets du " fiscal cliff " (les exemptions fiscales temporaires prenant fin à la fin de l'année 2012) sur l'économie américaine, craignant un retour de la récession, observe Sebastian Radcliffe, gérant du fonds Jupiter GF North American Equities chez Jupiter Asset Management. Cependant, les entreprises américaines sont en réalité plus exposées aux implications de plus long terme engendrées par les dépenses sociales, à mesure que les baby boomers font valoir leur droit à la retraite et bénéficient de soins de longue durée, estime le gérant. Les spéculations concernant les réactions des marchés financiers en cas de victoire d'Obama ou de Romney vont bon train, et déterminer quelle partie du pays ou de l'économie va bénéficier ou souffrir de ce résultat fait couler beaucoup d'encre, souligne Sebastian Radcliffe. Cependant, la situation est trop instable, selon lui, pour prédire la réaction des marchés et ce, peu importe le gagnant. Les conséquences habituellement associées à la victoire du parti républicain ou du parti démocrate (comme par exemple une augmentation ou une chute des cours des valeurs du secteur de la santé qui dépendent des anticipations sur la réglementation) n'ont plus cours aujourd'hui étant donné la complexité de la situation dans laquelle les Etats-Unis se trouvent. A la place, Jupiter Asset Management préfère se concentrer sur les problématiques fondamentales. Par exemple, même si le " fiscal cliff " reste à court terme un enjeu et pourrait peser sur l'économie en 2013, les Etats-Unis ont un des programmes de dépenses les plus bas (en pourcentage du PIB) des pays développés. Ils ont donc un moyen de réduire le déficit que la plupart des économies européennes ne possèdent pas. Les commentateurs, y compris le célèbre Warren Buffett, ont suggéré que les Etats-Unis pourraient lever des taxes, comme des impôts sur les plus-values, sans impacter significativement la croissance du PIB, et par là même réduire leur déficit, ce dernier étant surtout cyclique et amplifié par des dépenses discrétionnaires, telles que le financement de deux guerres. AUT/MAF