EIFFAGE : carnet de commandes en baisse de plus de 4% depuis le début de l'année

06/11/2012 - 18:31 - Option Finance

(AOF) - Eiffage a annoncé un chiffre d'affaires consolidé au troisième trimestre de 3,6 milliards d'euros, en progression de 3,8 %, comparé à celui de l'année dernière. La hausse est de 4,2 % dans les activités Travaux et de 1,4 % pour les Concessions. Sur les neuf premiers mois de l'année, le groupe a réalisé ainsi un chiffre d'affaires de 10,3 milliards d'euros, en augmentation de 1,4 % par rapport à la même période de 2011 et de 1,8 % à périmètre et change constants. Dans le détail et depuis le début de l'année, l'activité Construction est en recul de 0,5 % à structure réelle à 2,730 milliards d'euros mais en hausse de 2,3 % à périmètre et change constants. Les Travaux Publics ont reculé de 0,5% à 2,857 milliards d'euros à structure réelle et à périmètre constant. L'Energie a affiché une progression de 2,4 % à structure réelle à 2,345 milliards d'euros et de 0,7 % à périmètre constant. Le Métal a gagné 16,5 % à 656 millions d'euros et 13,1 % à périmètre constant. Dans le domaine des Concessions, le trafic global sur le réseau d'APRR au 30 septembre 2012, mesuré en nombre de kilomètres parcourus, s'inscrit en recul de 1,4 % par rapport à la même période de 2011. Le carnet de commandes du groupe au 1er octobre s'établissait à 12,8 milliards d'euros, en baisse de 4,6 % depuis le début de l'année. "Il reste à des niveaux historiquement hauts puisqu'il représente plus de 13 mois d'activité pour les branches Travaux du groupe" a souligné le groupe. Grâce à la qualité de ce carnet, Eiffage a pu intensifier la sélectivité de sa prise d'affaires et aborde la fin de l'année avec sérénité.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Expertise reconnue de Pierre Berger, le nouveau directeur général, dans la gestion des grands projets à l'export ; - Contraintes budgétaires dans les pays européens favorables aux projets de concessions/PPP.

Les points faibles de la valeur

- Long processus de redressement des marges des Travaux Publics et de l'Energie dans un contexte macro économique dégradé ; - Contexte de prix très bas en France et marchés déprimés en Europe de l'Est et en Espagne pour la branche Travaux ; - Faible visibilité sur l'évolution du trafic routier ; - Faible présence à l'étranger (80% du CA en France).

Comment suivre la valeur

- Partie de l'activité sensible à la conjoncture économique, au niveau des taux d'intérêt (coût du crédit) et au climat (plus ou moins propice aux lancements de chantiers) ; - Rôle non négligeable des choix budgétaires des Etats en matière d'infrastructures dans l'évolution du carnet de commandes (perspectives des travaux du Grand Paris) ; - Catalyseur boursier : rebond des marges dans l'ingénierie électrique et les travaux publics ; - Négociations de refinancement de la dette d'Eiffarie (véhicule de financement de l'acquisition du concessionnaire APRR et co-détenue par Eiffage & Macquarie) achevées. Incertitude levée en Bourse ; - Risque de sortie de Groupama (7% du capital) ; - Influence du FSI (20% du capital) dans les choix stratégiques.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - BTP

La loi permettant la majoration des droits à construire a été adoptée par le Parlement. L'objectif est d'accroître l'offre de logements en majorant de 30% les possibilités de construire sur un terrain donné. Les autorités tablent sur la construction de 20 000 à 40 000 logements supplémentaires par an. La mesure est cependant transitoire. Elle ne concerne que les permis de construire ou les déclarations déposées avant le 1er janvier 2016. La Fédération française du bâtiment (FFB) prévoit un recul de 1,9% de l'activité du secteur en 2012. Elle tient compte de la faiblesse de la croissance, du resserrement des conditions de crédit et des plans de rigueur budgétaire. Les professionnels souhaitent que le dispositif Scellier soit remplacé par un autre modèle pour développer le marché locatif privé. La fédération a organisé un Sommet de la construction et de l'immobilier, destiné à sensibiliser les candidats à l'élection présidentielle à la problématique du logement. La Capeb envisage un décrochage de l'activité au second semestre. Sur l'année 2012, le recul pourrait être limité à 1%, générant 2 000 à 3 000 destructions d'emplois hors intérim. FTB/ACT/