(AOF / Funds) - Pictet a sous-pondéré les classes d'actifs les plus risquées. Selon le gérant d'actifs, la croissance mondiale reste faible, les perspectives bénéficiaires des entreprises se détériorent et la capacité des banques centrales des marchés développés à stimuler l'économie par le biais d'assouplissements monétaires semble bientôt épuisée. Pictet pense cependant que les investisseurs réagissent désormais de façon excessive aux risques liés à la crise de la dette européenne et au "mur budgétaire" (fiscal cliff) aux Etats-Unis. Lors du rallye du marché, les perspectives des marchés actions n'ont pas exprimées un sentiment de grand optimisme, la croissance économique ayant été, au mieux, modérée. Cela étant, la faible croissance ne constitue qu'un signal d'avertissement parmi d'autres. Alors que l'économie mondiale lutte pour trouver son équilibre, les responsables politiques de la zone euro tardent à adopter des réformes bancaires et budgétaires. L'Allemagne a refusé d'approuver les programmes visant à couvrir les pertes des banques sur les actifs historiques, et les dirigeants européens ne sont pas encore parvenus à un accord sur la mise en place d'un organe unique de supervision des banques. L'Espagne n'a pas encore soumis de demande officielle pour obtenir le soutien financier dont elle a si désespérément besoin, empêchant la BCE de lancer son programme de rachat d'obligations. Le risque politique est également important, les élections régionales en Catalogne menaçant d'alimenter les velléités d'indépendance de la région à l'égard de Madrid. Aux Etats-Unis, à l'aube des élections présidentielles, le risque posé par le mur budgétaire s'intensifie. Il constitue désormais une plus grande menace pour la croissance que la crise de la dette européenne. AUT/MAF