E.ON avertit sur ses résultats 2013 et chute de près de 10%

13/11/2012 - 11:55 - Option Finance

(AOF) - E.ON (-9,47% à 14,978 euros) a enregistré une perte nette part du groupe de 179 millions d'euros au troisième trimestre de l'année contre un bénéfice net l'an passé de 173 millions d'euros. Le numéro un européen des services aux collectivités a réalisé un résultat brut d'exploitation de 390 millions d'euros, en baisse de 48% par rapport à 2011 pour un chiffre d'affaires de 28,22 milliards d'euros, en hausse de 15%. Le groupe craint un fléchissement de la demande d'électricité en Europe. "Dans la plupart des marchés européens, la marge brute pour les centrales au gaz approche de zéro ou est déjà négative. Un facteur est que la demande d'électricité reste très basse", a expliqué Johannes Teyssen, président du directoire d'E.ON. Le géant allemand de l'énergie a indiqué que ses objectifs de résultats annuels pour 2013 semblaient à présent "hors de portée", en raison des "grandes incertitudes" sur la conjoncture et le "changement de contexte" dans le secteur de l'énergie en Allemagne. Il a également revu en baisse sa promesse d'un dividende de 1,10 euro par action au titre de 2013 sans en préciser le montant. Dans le sillage de la chute du titre d'E.ON sur le Dax, GDF Suez perd 3,32% à 16,145 euros à la Bourse de Paris.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

La filière des déchets est soumise à une mutation importante car les positions de Suez et Veolia sont fortement menacées. Selon une étude du groupe Xerfi, des acteurs moins importants comme Séché, Derichebourg ou Paprec sont désormais incontournables, ce qui exacerbe la concurrence du secteur. Le taux de résultat opérationnel de la filière "propreté" de Veolia est passé de 7,9% en 2007 à 3,7% en 2011. Ce taux s'élevait pour Suez Déchets Europe à 6% en 2011, contre 8,3% en 2007. L'émergence de concurrents directs n'est pas le seul facteur expliquant cette tendance. Il faut également ajouter la baisse du volume de déchets industriels et ménagers ces dernières années et l'augmentation des coûts de production. Cette dernière est provoquée par la hausse des prix du carburant et la revalorisation du SMIC.

Pétrole et parapétrolier

L'Agence internationale de l'Energie (AIE) a revu ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2012 et 2013 du fait d'un contexte économique défavorable. La demande totale de brut dans le monde serait de 89,6 millions de barils par jour en 2012 et de 90,5 millions en 2013. Cela correspond respectivement à 0,3 mbj (million de barils par jour) et 0,4 mbj de moins que la précédente prévision. La hausse de la demande sera essentiellement portée par les pays émergents. Cette révision de prévision a été influencée par une réduction de la demande de la part des deux grands consommateurs mondiaux, la Chine et les Etats-Unis, qui représentent à eux seuls le tiers de la demande mondiale de pétrole. L'AIE estime que les cours du pétrole pourraient rester élevés dans les mois à venir du fait des tensions géopolitiques, en particulier entre l'Iran et l'Occident concernant le programme nucléaire iranien. FTB/ACT/