NATIXIS : des résultats pénalisés par des éléments exceptionnels

14/11/2012 - 18:17 - Option Finance

(AOF) - Natixis a réalisé au troisième trimestre un résultat net part du groupe de 142 millions d'euros, en repli de 59%, et un résultat brut d'exploitation de 156 millions d'euros, en baisse de 67%. Le résultat net part du groupe, hors éléments exceptionnels, a augmenté de 11% à 298 millions d'euros. La banque a précisé que l'impact négatif des éléments exceptionnels s'élève à 244 millions d'euros avant impôts et 156 millions d'euros après impôts. Ces éléments comprennent de la valorisation de sa dette à sa valeur de marché à hauteur de - 181 millions d'euros et la variation de valeur du P3CI pour - 63 millions d'euros. Le P3CI, qui avait consisté à l'émission de 6,9 milliards d'euros d'obligations souscrite par BPCE début 2012, avait pour but de renforcer les fonds propres de la banque. Le produit net bancaire a reculé de 14% à 1,36 milliard d'euros. Il a progressé de 7% à 1,541 milliard d'euros, hors éléments exceptionnels. Au 30 septembre 2012, le ratio des fonds propres durs de la banque est ressorti à 11,4%, en progression de 50 points de base au troisième trimestre.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Un des potentiels de revalorisation fondamentale les plus élevés du secteur ; - Refinancement assuré essentiellement par sa maison-mère BPCE (l'une des rares banques à avoir décliné la seconde tranche du LTRO et la première en France à être revenue sur le marché des financements non sécurisés).

Les points faibles de la valeur

- Défiance persistante des investisseurs particuliers suite à la débâcle boursière depuis l'introduction en 2007 ; - Décote sensible par rapport aux autres valeurs du secteur et très loin de son cours d'introduction ; - Valeur très volatile en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier en raison de la crise de la dette souveraine et des craintes sur le secteur bancaire en général.

Comment suivre la valeur

- Titre " value " comme les autres valeurs bancaires ; - Valeur défensive au sein du secteur en raison de son exposition très limitée aux pays périphériques de la zone euro ; - A suivre le retour aux dividendes : potentiel d'une valeur de rendement au vu de la faiblesse du nominal ; - Continuer à suivre la politique désormais très volontariste de la BCE, sous la présidence de Mario Draghi, avec ses effets positifs sur le secteur bancaire en Bourse ; - Titre influencé, dans un contexte économique et financier " normal ", par : (i) les taux d'intérêt dont l'évolution dépend des politiques monétaires (notamment des banques centrales européenne et américaine), (ii) l'état des Bourses mondiales qui influencera ses activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) les niveaux de consommation et d'épargne des ménages qui auront un impact sur les performances de la banque de détail ; - Ratio clé à suivre : le retour sur fonds propres (ROE), mesure de la rentabilité des banques.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

A l'issue du sommet européen fin juin, les dirigeants se sont entendus sur la mise en place dans la zone euro d'une Union bancaire qui puisse prévenir efficacement les dérives et les crises. Ce superviseur européen des banques sera placé sous l'égide de la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière pourra intervenir lorsqu'un problème surviendra au sein d'une banque. Le nouvel organe de régulation pourrait sauver les banques en difficulté et même en éliminer certaines. Il pourrait avoir à contrôler bien plus que les vingt-cinq plus grandes banques de la zone euro. En Allemagne des réseaux de taille intermédiaire comme les caisses d'épargne et les établissements coopératifs pourraient être également concernés. Néanmoins ceci fait débat car les dirigeants allemands souhaitent maintenir ces établissements sous l'autorité des instances nationales. FTB/ACT/