VM MATERIAUX annonce une lourde réorganisation

15/11/2012 - 09:52 - Option Finance

(AOF) - VM Matériaux a annoncé une nouvelle organisation de sa structure après constat des évolutions profondes du marché ainsi que de la baisse durable des mises en chantier. "Celle-ci favorisera la dynamique commerciale, l'innovation et permettra au Groupe de se recentrer sur ses fondamentaux" a expliqué le spécialiste du logement individuel. Ce projet qui a été présenté aux Comités d'Entreprise les 5 et 6 novembre, comporte dans un premier temps, une série de mesures conjoncturelles visant à réduire les coûts d'exploitation et l'endettement. VM Matériaux prévoit d'améliorer la rentabilité opérationnelle de l'ordre de 8 millions d'euros en année pleine, incluant, entre autre, une réduction des charges de personnel au travers d'un plan de départs volontaires, dans le cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi. En parallèle, le groupe va fortement réduire le programme d'investissements internes, dont le budget devrait être ramené à environ 5 millions d'euros pour l'année 2013. Le troisième point concerne un programme de cessions d'actifs de l'ordre de 20 millions. L'ensemble de ces mesures devrait générer des charges non courantes estimées entre 9 et 11 millions d'euros, qui seront intégrées principalement sur l'exercice en cours. En complément, le Directoire proposera à l'Assemblée Générale 2013 le non-versement de dividende au titre de l'exercice 2012. Philippe Audureau, Président du Directoire, a déclaré : " Le marché du logement individuel, qui reste notre coeur d'activité, s'est fortement dégradé depuis le début de l'année, tant en terme de permis de construire ou de mises en chantier. Malgré un ralentissement depuis mi-2012, le collectif et le logement social restent des segments plus porteurs. C'est pourquoi, nous souhaitons entreprendre un ajustement stratégique de notre positionnement afin de nous adapter à ces évolutions durables."

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Le Syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC) ne s'attend plus qu'à 360.000 logements mis en chantier cette année (contre 420.000 en 2011), ce qui entraînerait une baisse de 7% de la consommation de ciment. Cette détérioration intervient dans un contexte de surcapacités. Selon le SFIC les capacités sur le marché français s'élèvent à 25 millions de tonnes contre une consommation normale, de 22 à 23 millions de tonnes. Les acteurs français pâtissent d'une distorsion de concurrence du fait des réglementations environnementales européennes, qui ne pèsent pas sur les cimentiers hors d'Europe. Les produits importés ont donc un coût de revient de 10% à 20% inférieur au ciment français. C'est pourquoi importer la matière première du ciment, le clinker, pour uniquement la broyer au lieu de la produire en France est rentable. Il existe en France une dizaine de projets pour des stations de broyage. FTB/ACT/