EDF : acompte sur dividende de 0,57 euro

23/11/2012 - 08:18 - Option Finance

(AOF) - Le conseil d'administration d'EDF, réuni jeudi sous la présidence de Henri Proglio, a décidé de verser un acompte sur dividende en numéraire au titre de l'exercice 2012. Cet acompte sera détaché le 12 décembre 2012 et mis en paiement le 17 décembre 2012. Il s'établit à 0,57 euro par action, soit la moitié du dividende total payé au titre de 2011. Le 13 novembre dernier, EDF a révisé en baisse ses objectifs de résultat brut d'exploitation (Ebitda) pour 2013. L'électricien a prévenu que son Ebitda pourrait stagner en 2013 en raison de la dégradation de la conjoncture économique, suivie d'un retour à la croissance à partir de 2014 avec un objectif de dividende au moins stable. Autre bémol, le premier producteur mondial d'électricité nucléaire a révisé à la baisse pour la deuxième fois son objectif de production nucléaire en France pour 2012 à environ 410 térawatts/heure (TWh) contre 415 TWh visés précédemment. Malgré cela, le groupe a néanmoins confirmé ses objectifs financiers pour 2012. L'électricien vise une croissance organique d'Ebitda comprise entre 4% et 6%, une croissance du résultat net hors éléments non récurrents comprise entre 5% et 10%, un ratio d'endettement financier net sur Ebitda inférieur à 2,5 et un dividende proposé au titre de l'année au moins stable par rapport à celui versé au titre de 2011.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Stratégie du " mix génération " renforcée avec l'acquisition du solde du capital d'EDF EN, sa filiale spécialisée dans les énergies renouvelables ; - Réduction de l'endettement : marges de manoeuvre pour la croissance externe ; - Politique de distribution des dividendes généreuse.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité en raison de la dimension " politique " de la valeur : intervention de l'Etat, notamment sur la hausse des tarifs de l'électricité, débat sur la sûreté nucléaire ; - Faible visibilité sur les conséquences des " stress tests " réalisés sur le parc nucléaire du groupe et plus généralement sur le niveau des investissements nécessaires (hausse des dépenses de maintenance, durée de vie des centrales, fermeture de certains sites...) ; - Incertitude majeure sur la future formule de l'ARENH (accès régulé à l'électricité nucléaire historique) ; - Cours très éloigné du cours d'introduction de 32 euros en 2005.

Comment suivre la valeur

- Secteur des " utilities " (producteurs d'eau, de gaz et d'électricité), traditionnellement considéré comme défensif ; - Prix de l'électricité administrés en France et fixés par l'Etat ; - Corrélation positive entre la hausse des tarifs et le cours de Bourse ; - Activité encadrée par la loi NOME (libre concurrence entre tous les acteurs du marché et revente du quart de la production d'électricité nucléaire d'EDF à ses concurrents). Prix de revente fixé par décret ministériel ; - A surveiller, l'évolution réglementaire en Europe ; - Relations historiquement imbriquées entre Areva et EDF (Areva = 1er fournisseur d'EDF ; EDF = 1er client d'Areva) et désormais difficiles en raison de désaccords sur des contrats.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

La filière des déchets est soumise à une mutation importante car les positions de Suez et Veolia sont fortement menacées. Selon une étude du groupe Xerfi, des acteurs moins importants comme Séché, Derichebourg ou Paprec sont désormais incontournables, ce qui exacerbe la concurrence du secteur. Le taux de résultat opérationnel de la filière "propreté" de Veolia est passé de 7,9% en 2007 à 3,7% en 2011. Ce taux s'élevait pour Suez Déchets Europe à 6% en 2011, contre 8,3% en 2007. L'émergence de concurrents directs n'est pas le seul facteur expliquant cette tendance. Il faut également ajouter la baisse du volume de déchets industriels et ménagers ces dernières années et l'augmentation des coûts de production. Cette dernière est provoquée par la hausse des prix du carburant et la revalorisation du SMIC. FTB/ACT/