AIR FRANCE-KLM : plusieurs candidats à la reprise de sa filiale Cityjet (presse)

23/11/2012 - 08:33 - Option Finance

(AOF) - Le processus de vente de Cityjet, la filiale irlandaise d'Air France, avance à grands pas, révèle ce matin latribune.fr. Selon nos informations, une vingtaine de candidats intéressés à la reprise de cette compagnie régionale à bas coûts se sont manifestés et Air France en a retenu quatre ou cinq, selon les sources citées par le site internet. Initialement, au début du processus, Air France pensait plutôt n'en sélectionner que trois. Tous ont désormais accès à la " data-room " de la compagnie irlandaise pour éplucher les comptes, contrats, ou autres renseignements leur permettant de se faire une idée bien précise de sa valeur, précise latribune.fr. Parmi eux des fonds d'investissement, dont certains sont ou ont déjà été actionnaires d'une entreprise de transport aérien, mais aussi des acteurs du secteur. L'avenir de Cityjet devrait être tranché au premier trimestre 2013. Tout dépendra du prix proposé à Air France. Le 15 novembre, dans une interview accordée à The Irish independent, la PDG de Cityjet, Christine Ourmières, a déclaré qu'elle attendrait " une proposition forte ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points faibles de la valeur

- Visibilité limitée sur l'activité en raison du contexte économique ; - Concurrence accrue du TGV, des compagnies à faible coût comme EasyJet ou Ryanair et des Compagnies aériennes des Etats du Golfe ; - Accords d'entreprise inadaptés à l'environnement actuel du transport aérien et pesant sur la productivité du groupe. Négociation d'un nouvel accord collectif toujours délicate avec risque de mouvements sociaux ; - Sensibilité aux décisions " politiques " (ex : débarquement express de Pierre-Henri Gourgeon à l'automne 2011) ; - Endettement important ; - Sensibilité aux troubles géopolitiques dans le Monde Arabe.

Comment suivre la valeur

- Valeur de retournement (c'est-à-dire en voie de redressement) ; - Valeur très volatile compte tenu de ses spécificités (endettement, risques sociaux, impact des éléments exogènes tels que le prix du carburant...) ; - Activité directement liée au trafic aérien, et donc à la conjoncture, aux flux touristiques, à la confiance des voyageurs, aux intempéries, et au climat général (troubles géopolitiques, guerres, craintes d'attentats, épidémies) ; - Momentum sur le titre alimenté par la mise en place du plan Transform 2015 ; - Autre impératif : accélération des réformes structurelles (optimisation du fonctionnement des services en aéroports et des escales, accélération de la transformation du cargo, développement de la maintenance et de l'entretien d'avions) ; - Restructurations structurelles indispensables pour espérer participer à une prochaine vague de consolidation sectorielle.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Association Internationale des Transports Aériens (Iata) a doublé ses prévisions de pertes des compagnies aériennes européennes pour 2012. Estimées précédemment à 500 millions de dollars, elles devraient désormais atteindre 1,1 milliard de dollars. Des liquidations pourraient intervenir car les compagnies traditionnelles européennes sont non seulement confrontées à la crise de la zone euro, mais aussi à une concurrence féroce. En revanche les transporteurs nord-américains, qui se sont bien redressés, devraient dégager 1,4 milliard de bénéfices (500 millions de dollars de plus que prévu). Ces prévisions sont basées sur l'hypothèse d'un prix moyen du baril de pétrole de 110 dollars sur l'année. En attendant, les plans d'économies se multiplient. Même les plus solides comme Lufthansa ou International Airlines Group doivent durcir leurs restructurations. FTB/ACT/