CARREFOUR poussé à renforcer ses investissements en Chine (presse)

26/11/2012 - 08:47 - Option Finance

(AOF) - Le PDG de Carrefour, Georges Plassat - qui revient d'un séjour en Chine - est poussé par certains de ses partenaires à repenser l'organisation des activités du géant français de la distribution dans la deuxième économie mondiale, révèle Les Echos. Selon certaines sources citées par le quotidien, quelques-uns de ces associés mettraient la pression sur le groupe français afin de monter au capital de leurs coentreprises. Selon Les Echos, le groupe Huarun (également connu sous le nom de China Resources), un géant dépendant directement du ministère du Commerce chinois, serait intéressé de s'associer à Carrefour et souhaiterait récupérer les activités de petits partenaires locaux. Le projet n'est pas simple, car Huarun, numéro trois du marché derrière Sun Art (la coentreprise entre Auchan et le taïwanais Ruentex) et Wal-Mart, souhaiterait également entrer au capital du distributeur français. Contactée par le quotidien, la direction de Carrefour a formellement démenti toute négociation de ce type.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Inflexion possible à moyen terme de l'histoire boursière du titre.

Les points faibles de la valeur

- Perte de la confiance des investisseurs après une succession d'avertissements sur résultats ; - Omniprésence dans les hypermarchés en France, segment en grande difficulté (changement des habitudes de consommation avec un attrait plus grand pour les magasins de proximité et forte présence des indépendants/franchisés) ; - Rentabilité à un plus bas historique en France ; - Conditions structurelles également très difficiles en Belgique (présence marquée des discounters) et en Italie (prédominance du commerce traditionnel), deux des autres principaux marchés du groupe ; - Echec du nouveau format d'hyper " Carrefour Planet " pour redynamiser les ventes du " non-alimentaire " (un tiers du chiffre d'affaires). Abandon du concept ; - Poids des pays émergents beaucoup plus faible que celui de Casino ; - Développement entravé par la dette financière ; - Stratégie internet quasi inexistante.

Comment suivre la valeur

- Consommation de produits alimentaires traditionnellement peu cyclique mais évolution sensible des habitudes de consommation ces dernières années ; - Catalyseurs boursiers à court terme : cession et désengagement des pays dans lesquels la taille critique n'a pas été atteinte ; - Challenges du groupe : remise en ordre de la France ; redressement de l'Europe du Sud ; gestion de la remontée des cours des matières premières agricoles, stratégie en Chine et au Brésil ; - Forte sensibilité aux crises alimentaires (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

Le " Drive ", qui représente l'achat sur internet suivi d'un retrait de commande en magasin, bénéficie d'un fort développement en France. Sa part de marché, qui ne s'élève qu'à 2,3% des ventes de produits alimentaires dans la grande distribution, devrait rapidement croître. Leclerc est en pointe sur ce créneau avec 184 points à fin mai 2012, suivi par Casino (113), Groupe Auchan (97), Carrefour (94) et Intermarché (64). Système U a opté pour la technique du " picking " en magasin (c'est-à-dire la collecte des produits en rayon, sans entrepôts dédiés), avec 466 points de livraison. Si le Drive représente un bon relais de croissance pour les distributeurs, ceux-ci doivent néanmoins relever deux défis. Premièrement les achats sont fortement rationalisés, ce qui limite les achats d'impulsion pour découvrir des nouveautés par exemple. Deuxièmement, il existe un risque de cannibalisation des magasins traditionnels. FTB/ACT/