AEROPORTS DE PARIS : tensions avec les compagnies aériennes sur les hausses de redevances en 2013 (presse)

26/11/2012 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - Augustin de Romanet sera nommé PDG d'ADP ce mercredi. Hasard du calendrier, une réunion qui s'annonce tendue se tiendra dans la foulée entre ADP et les compagnies aériennes sur l'évolution des redevances en 2013, indique latribune.fr. ADP propose une hausse de 3% quand les compagnies exigent un gel en raison de leurs difficultés, révèle en effet le site Internet. Un niveau qui se situe en dessous du plafond de hausse des redevances de 3,4% défini selon un calcul inscrit dans le contrat de régulation économique (CRE) 2011-2015 signé avec l'Etat, son actionnaire majoritaire. Mais un niveau jugé trop élevé par les compagnies aériennes. Selon la tribune.fr, les associations professionnelles qui représentent les compagnies françaises (Fnam, Scara), mais aussi le Board Airlines Representatives (BAR), qui regroupe les transporteurs étrangers opérant dans l'Hexagone, demandent un gel des redevances (hors inflation estimée aux alentours de 1,8%). La Fnam (la fédération nationale de l'aviation marchande), avait pris les devants en envoyant dès cet été un courrier en ce sens à la direction d'Aéroports de Paris avant le début des négociations, précise le site Internet.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Partenariats importants avec Air France-KLM et l'alliance Skyteam, Star Alliance, Fedex, Schiphol Group (Aéroport d'Amsterdam) et La Poste pour le fret ; - Redistribution d'environ 50% des résultats sous forme de dividendes.

Les points faibles de la valeur

- Forte dépendance du trafic aérien à la conjoncture économique, aux grèves, intempéries ou phénomènes naturels ; - Environnement réglementaire jugé de plus en plus contraignant par les analystes ; - Possibilité de contentieux avec les compagnies aériennes.

Comment suivre la valeur

- Statut défensif dans le secteur cyclique des transports ; - Possible évolution de l'actionnariat à terme avec l'Etat comme premier actionnaire (52,5% du capital) ; - Activité dépendant de la santé financière des compagnies aériennes ; - A suivre : l'évolution du cadre réglementaire et renégociation annuelle des tarifs avec l'Etat.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Association Internationale des Transports Aériens (Iata) a doublé ses prévisions de pertes des compagnies aériennes européennes pour 2012. Estimées précédemment à 500 millions de dollars, elles devraient désormais atteindre 1,1 milliard de dollars. Des liquidations pourraient intervenir car les compagnies traditionnelles européennes sont non seulement confrontées à la crise de la zone euro, mais aussi à une concurrence féroce. En revanche les transporteurs nord-américains, qui se sont bien redressés, devraient dégager 1,4 milliard de bénéfices (500 millions de dollars de plus que prévu). Ces prévisions sont basées sur l'hypothèse d'un prix moyen du baril de pétrole de 110 dollars sur l'année. En attendant, les plans d'économies se multiplient. Même les plus solides comme Lufthansa ou International Airlines Group doivent durcir leurs restructurations. FTB/ACT/