BIC milite pour le renouvellement de la taxe anti-dumping en Europe

27/11/2012 - 08:49 - Option Finance

(AOF) - Bic a annoncé avoir obtenu confirmation de la part de la Direction Générale Commerce de la Commission Européenne qu'elle avait émis une recommandation défavorable concernant l'ouverture de la procédure de renouvellement de la taxe antidumping sur les briquets à pierre d'origine chinoise. Cette recommandation a été communiquée aux Etats membres pour avis consultatif le 26 novembre 2012. La décision définitive doit être prise avant le 13 décembre. Mise en place en 1991, cette taxe anti-dumping a pour objectif de rétablir les conditions d'une concurrence juste et loyale. Elle est la seule barrière à l'entrée en Europe de briquets bas de gamme et premiers prix souvent non conformes aux exigences de sécurité, souligne le leader mondial des briquets jetables. Aujourd'hui, la Commission Européenne recommande de ne pas même ouvrir l'enquête en vue d'un possible renouvellement de la taxe anti-dumping alors qu'une autre procédure est en cours avec la perspective d'une extension de la taxe au Vietnam, devenu le pays majeur de contournement par fausse déclaration d'origine, souligne le groupe français. La part de marché du groupe BIC en Europe n'atteint pas la moitié de ce qu'elle représente en Amérique du Nord ou en Amérique Latine, précise Bic. Quant à la marge d'exploitation réalisée dans les briquets au sein de l'Union Européenne, elle est de près de moitié inférieure à celle qui est réalisée au niveau du groupe, ajoute-t-il. Bruno Bich, président du conseil d'administration de Bic a déclaré : "Notre groupe n'a jamais craint la concurrence et considère même qu'elle est une force de progrès, encore faut-il qu'elle soit loyale. En demandant le renouvellement de cette taxe, longtemps demeurée inefficace, nous demandons simplement l'application de règles de commerce équitables. Notre dossier était et demeure solide. Nous ne comprenons pas la recommandation de la Direction Générale Commerce de la Commission Européenne, qui va, sans raison valable, à l'encontre des intérêts de l'industrie Européenne."

AOF - EN SAVOIR PLUS

- 40% du CA réalisés dans les pays émergents (essentiellement en Amérique latine) ; - Structure financière solide permettant une politique de croissance externe ambitieuse et une bonne redistribution aux actionnaires.

Les points faibles de la valeur

- Forte pression concurrentielle sur les rasoirs et briquets ; - Poids prédominant des matières premières dans les coûts de production ; - Profil cyclique accru par la diversification dans les articles de promotion (secteur très sensible à la conjoncture et aux dépenses de marketing) ; - Faible implantation en Asie. Ambitions contrariées par la rupture début 2010 de l'accord scellé en 2009 avec le fabricant indien d'instruments d'écriture Cello Pens (action en justice en cours).

Comment suivre la valeur

- Importance de la capacité d'innovation sur les produits de consommation courante ; - Sensibilité accrue à la conjoncture publicitaire avec les produits promotionnels ; - Rentrée scolaire, période clé pour l'activité Papeterie ; - Direction reconnue pour sa prudence sur les tendances de marché. Pas de communication sur les prévisions de résultats ; - Capital verrouillé et intérêt spéculatif limité.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

Les restructurations sont de mise pour les grands groupes. Confronté à des conditions économiques très difficiles en Europe, Unilever va supprimer 500 emplois au Royaume-Uni sur un effectif de 7.500 salariés, dans le cadre d'une réorganisation de ses activités hygiène. Trois sites vont être fermés Outre-Manche d'ici à fin 2013. Certains emplois dans l'informatique seront délocalisés à Bangalore, en Inde. Environ 300 postes supplémentaires pourraient également disparaître chez ses sous-traitants. Procter & Gamble a également annoncé la suppression de 5.700 postes d'ici fin 2013, soit 10% de ses effectifs. Cette décision s'inscrit dans un plan global visant à réduire les coûts de 10 milliards de dollars en quatre ans. Ces mesures lui ont déjà coûté 452 millions de dollars. FTB/ACT/