VIVENDI aurait reçu quatre offres pour GVT (presse)

29/11/2012 - 08:33 - Option Finance

(AOF) - Vivendi étudie quatre offres préliminaires, toutes supérieures à six milliards d'euros, pour la cession de GVT, sa filiale brésilienne de télécoms, révèle Reuters citant des sources proches du dossier. Ce montant est inférieur à celui visé par le groupe français qui espérait récolter jusqu'à sept milliards d'euros de la vente de sa pépite spécialisée dans les services de téléphonie fixe, d'internet haut débit et de télévision payante, précise l'agence de presse. Selon Reuters, ces quatre offres émaneraient du groupe de télévision payante DirecTV, du géant mexicain des télécoms America Movil, d'un groupe de fonds de capital investissement ainsi que du groupe Liberty Global, propriété du milliardaire américain John Malone. Vivendi a reçu d'autres offres préliminaires mais n'en a retenu que quatre pour le prochain tour d'enchères, a précisé l'agence de presse. Cette dernière souligne que Telecom Italia, qui contrôle le deuxième opérateur mobile brésilien mais qui a une faible part de marché dans le haut débit, n'a pas fait d'offre. Mais le groupe endetté pourrait entrer dans la course après un conseil d'administration prévu le 6 décembre, qui doit statuer notamment sur une scission de ses opérations de téléphonie fixe en Italie, a ajouté Reuters. Vivendi espère des offres définitives d'ici début janvier

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points faibles de la valeur

- Manque de synergies entre les activités ; - Positionné soit sur des marchés matures, soit sur des marchés faisant face à de nouveaux entrants agressifs ; - Marché dans l'expectative d'un changement de périmètre avec cession d'actifs ; - Perspectives morose de l'industrie musicale en raison de facteurs structurels (baisse de la demande de CD, piratage, dégroupage des disques, disponibilité des titres en libre accès à travers les plateformes de partage et les réseaux sociaux...) - Environnement de plus en plus concurrentiel dans la téléphonie mobile ; - Hausse sensible du poids de la dette suite à la montée à 100% dans SFR. Rating " BBB " sous surveillance négative ; - Manque de visibilité sur la distribution future de dividendes ; - Durcissement fiscal en France ; - Image toujours ternie suite aux déboires de " l'époque Messier ".

Comment suivre la valeur

- Valeur défensive du fait de la récurrence des revenus ; - Nombreuses rumeurs de démantèlement depuis le printemps 2012 ; - Entrée du Groupe Bolloré au capital, annonciatrice, selon les analystes, d'un changement imminent de stratégie ; - A suivre, donc, la modification du périmètre d'activités attendue par le marché (cession du brésilien GVT, recentrage sur les Médias puis sortie organisée de SFR ?) ; - A suivre : l'orientation stratégique de SFR pour contrer l'arrivée de Free Mobile ; - A suivre également, la stratégie de diversification de Canal+ dans la télévision gratuite avec la nouvelle chaîne D8.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Les perspectives sont mauvaises pour les recettes publicitaires des médias cette année, alors que 2011 marquait une rupture. D'après les données de la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC), le chiffre d'affaires de la presse nationale d'information générale avait progressé de 1,9% l'an passé et celui de la presse quotidienne nationale de 2,7%, alors qu'il était en baisse continue depuis 2007. Les recettes publicitaires des quotidiens nationaux, qui reculaient depuis 2005, avaient augmenté de 1,9%. Selon une étude publiée par Havas Media, la presse écrite devrait affronter une baisse de 5,9% de ses recettes publicitaires au troisième trimestre 2012. En revanche le numérique pourrait voir ses recettes publicitaires s'accroître de 8,6% sur ce même trimestre. Pour affronter un contexte peu porteur, de grands titres, comme " Le Parisien ", " Les Echos " ou " Le Monde ", lancent des suppléments. En attirant de nouveaux annonceurs cette stratégie peut s'avérer très fructueuse. FTB/ACT/