BIOMERIEUX ouvre une filiale au Vietnam

05/12/2012 - 08:47 - Option Finance

(AOF) - bioMérieux a annoncé l'ouverture de sa quarante-et-unième filiale commerciale, basée à Hanoi, au Vietnam. Elle est détenue à 100% par bioMérieux SA. Cette nouvelle société est la septième filiale de bioMérieux dans les pays émergents d'Asie du Sud Est. Au Vietnam, bioMérieux a établi une position de leader en identification bactérienne et antibiogramme automatisés grâce à des distributeurs de longue date avec lesquels elle continuera de travailler. "L'étendue du réseau commercial international de bioMérieux est un atout essentiel pour notre développement", déclare Thierry Bernard, Directeur des Opérations Commerciales Monde de bioMérieux. "Conformément à notre feuille de route 2012-2015, nous avons créé cette année 2 sociétés commerciales dans des pays émergents, en Malaisie et aujourd'hui au Vietnam. Dans la région, nous bénéficions d'une présence forte et structurée nous permettant de répondre aux besoins de nos clients et de contribuer à l'amélioration de la santé publique ". Au Vietnam, le diagnostic in vitro est en croissance rapide. bioMérieux entend y renforcer plus encore son activité en microbiologie clinique, grâce à sa large offre de solutions manuelles et automatisées. En outre, ce pays offre à bioMérieux d'excellentes opportunités de développement pour sa gamme d'immunoessais VIDAS, dont la nouvelle génération est en phase de lancement, et pour son offre dans le domaine des applications agroalimentaires. bioMérieux apportera également son expertise à l'ensemble des laboratoires d'analyses grâce à des programmes éducationnels adaptés à leurs besoins.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Modèle économique solide fondé sur les revenus récurrents des ventes de réactifs (85% du chiffre d'affaires) et un mix produit positif : nouveaux automates, enrichissement des menus par des tests à forte valeur ajoutée, montée en puissance de la biologie moléculaire et du théranostic (association entre le diagnostic et le médicament pour une meilleure efficacité des traitements, considérée comme l'un des grands relais de croissance de la médecine de demain) ; - Situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Directement touché par la conjoncture en Europe de l'Ouest (50% du CA), notamment en Europe du Sud ; - Pénalisé par les différents programmes d'austérité sur les systèmes de santé (baisse de remboursement et/ou retards dans les programmes d'investissement des hôpitaux) ; - Pressions sur la marge opérationnelle courante compte tenu des investissements de développement en cours ; - Moindre visibilité sur la soutenabilité du business model avec la suspension du plan stratégique à horizon 2015 et l'absence de nouvelles prévisions ; - Dynamique des Emergents insuffisante pour compenser l'atonie en Europe ; - Présence jugée trop faible aux Etats-Unis (moins de 25% des ventes) ; - Investisseurs refroidis par le changement de direction intervenu début 2011 (groupe désormais dirigé par l'ex-patron d'Ipsen, Jean-Luc Bélingard).

Comment suivre la valeur

- Statut de valeur " défensive " remis en cause par les difficultés actuelles en Europe ; - Déploiement progressif des différents relais de croissance mis en place par le groupe (pays émergents, lancement de cinq nouvelles plateformes à partir de fin 2012...) et traduction comptable et financière au-delà de 2013 ; - Revue stratégiques des domaines d'activité les plus importants en cours.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Les acquisitions se multiplient dans le secteur. Après des mois de négociations, GSK a annoncé le rachat de Human Genome Sciences, la biotech américaine, pour 3 milliards de dollars (3,6 milliards dette incluse). Cette opération devrait avoir un impact positif sur le bénéfice courant du groupe britannique à partir de l'an prochain. Elle lui donne surtout la totalité des droits sur le Benlysta, médicament contre une maladie de peau, et sur deux autres traitements en cours de développement contre le diabète et les affections cardiaques. La reprise de Human Genome Sciences fait suite à une série d'acquisitions lancée par des grands laboratoires, dont la plupart sont affectés par la perte des brevets protégeant leurs médicaments vedettes. Bristol-Myers Squibb (BMS) vient d'acquérir le spécialiste des traitements du diabète Amylin, en partageant le prix d'achat, 7 milliards de dollars, avec AstraZeneca. En 2011, Sanofi avait acquis Genzyme pour près de 20 milliards de dollars. FTB/ACT/