(AOF) - L'or perd de son éclat mercredi sur le Comex de New York. A la clôture des Bourses européennes, le contrat d'échéance février abandonne en effet 6,4 dollars, soit 0,38%, à 1689,40 dollars l'once. Valeur refuge par excellence, le métal jaune est pénalisé par les indicateurs économiques américains globalement encourageants publiés cet après-midi (hausse supérieure aux attentes des commandes à l'industrie en octobre et de l'ISM des services en novembre). Mais la "relique barbare" vilipendée par Keynes est également affectée par les prévisions plus prudentes qu'auparavant de Goldman Sachs. La banque d'affaires, notamment réputée pour la qualité de ses analyses sur les matières premières, a abaissé de 0,8% à 1 825 dollars l'once sa prévision du cours de l'or à trois mois. Son objectif à 6 mois a été réduit de 7% à 1 805 dollars l'once tandis que sa prévision à un an a été revue à la baisse de 7,2% à 1 800 dollars l'once. Pour 2014, Goldman Sachs vise 1 750 dollars l'once. Sans renier le potentiel de hausse du métal précieux, le bureau d'études estime que les risques qui pèsent sur ce dernier se sont renforcés ces dernières semaines. A court terme, l'or devrait continuer à être soutenu par la faible reprise aux Etats-Unis et dans le monde. Mais à moyen terme, les économistes estiment que le métal jaune pourrait pâtir de l'amélioration progressive de la santé de l'économie américaine et d'une politique monétaire de la Fed moins accommodante, marquée notamment par la remontée graduelle des taux d'intérêt. Depuis le début de la crise en 2008, la décision de la Fed d'injecter des liquidités pour soutenir l'économie a bénéficié aux valeurs refuges, les investisseurs allouant une partie de ces liquidités dans des actifs jugés peu risqués, l'or en tête. FTB/MAF/400