Des signes positifs dans l'Union Européenne, mais toujours pas de stabilisation, observe AllianzGI

07/12/2012 - 16:02 - Option Finance

(AOF / Funds) - Andreas Utermann, Co-Head et Global CIO d'Allianz Global Investors relève quelques signes positifs dans la zone euro. Au milieu de cette année, lorsque les spreads sur la dette souveraine des pays périphériques ont atteint des points hauts record avec un aplatissement, voire une inversion, des courbes de taux, le consensus semblait convaincu que l'Union Economique et Monétaire (UEM) ne parviendrait pas à survivre dans sa forme actuelle, rappelle-t-il. Selon lui, les mesures concertées engagées par les dirigeants politiques de la région et de la BCE ont permis de repousser temporairement ce risque, sans pour autant l'éliminer totalement. Andreas Utermann considère que le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) lancé en septembre représente une véritable avancée, d'ailleurs reflétée par l'accueil favorable des marchés financiers. Dans l'ensemble, les faits semblent confirmer son sentiment selon lequel la crise actuelle a davantage contribué à renforcer la coopération au sein de la zone euro plutôt qu'à la diviser. Cependant, Andreas Utermann reste convaincu qu'il est trop tôt pour sonner le retour à la normale : " Pour que l'Union Européenne puisse enfin reposer sur des bases plus stables et crédibles, trois mesures-clés doivent impérativement être initiées : la BCE doit pouvoir intervenir comme prêteur en dernier ressort pour chacun des pays de l'UE, l'union budgétaire doit devenir une réalité et, enfin, un accord doit être trouvé sur une union bancaire, afin d'éliminer le lien de dépendance qui existe entre les budgets des Etats de la région et le secteur bancaire. " Selon Andreas Utermann, certains progrès ont d'ores et déjà été réalisés, en particulier dans le domaine de l'union bancaire, grâce à des initiatives encourageantes actuellement en cours qui prévoient notamment de confier dès 2013 à la BCE un rôle d'autorité de contrôle. Cependant, durant cette période délicate, fort est à parier qu'une majorité de la population des pays périphériques de la zone euro continue de s'opposer vivement aux projets de réforme, tandis qu'au coeur de l'Europe, on considère l'UE comme un trou financier sans fond. Dans ce contexte particulièrement tendu, les élections parlementaires italiennes prévues au printemps prochain et l'élection allemande en automne 2013 sont autant de facteurs de risque à ne pas négliger. AUT/MAF