AIR FRANCE-KLM pourrait se retrouver en sureffectif (presse)

14/12/2012 - 09:07 - Option Finance

(AOF) - Air France-KLM pourrait se retrouver en sureffectif de Personnel Navigant Commercial (PNC) dans les trois prochaines années malgré les 300 départs naturels chaque année, a constaté le journal internet économique Latribune.fr. Alors que les négociations entre direction et syndicats ont repris, l'amélioration de 20% de l'efficacité économique visée par la direction risque de déboucher sur un sureffectif plus important que prévu révèle le journal de source syndicale. Un plan de départs volontaires pourrait être l'une des pistes envisagées par la direction afin de réduire le sureffectif.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Flotte rajeunie ; - Forte exposition aux pays émergents via des partenariats régionaux.

Les points faibles de la valeur

- Visibilité limitée sur l'activité en raison du contexte économique ; - Concurrence accrue du TGV, des compagnies à faible coût comme EasyJet ou Ryanair et des Compagnies aériennes des Etats du Golfe ; - Accords d'entreprise inadaptés à l'environnement actuel du transport aérien et pesant sur la productivité du groupe. Négociation d'un nouvel accord collectif toujours délicate avec risque de mouvements sociaux ; - Sensibilité aux décisions " politiques " (ex : débarquement express de Pierre-Henri Gourgeon à l'automne 2011) ; - Endettement important ; - Sensibilité aux troubles géopolitiques dans le Monde Arabe.

Comment suivre la valeur

- Valeur de retournement (c'est-à-dire en voie de redressement) ; - Valeur très volatile compte tenu de ses spécificités (endettement, risques sociaux, impact des éléments exogènes tels que le prix du carburant...) ; - Activité directement liée au trafic aérien, et donc à la conjoncture, aux flux touristiques, à la confiance des voyageurs, aux intempéries, et au climat général (troubles géopolitiques, guerres, craintes d'attentats, épidémies) ; - Momentum sur le titre alimenté par la mise en place du plan Transform 2015 ; - Autre impératif : accélération des réformes structurelles (repositionnement sur le court-moyen courrier et le long courrier, optimisation du fonctionnement des services en aéroports et des escales, accélération de la transformation du cargo, développement de la maintenance et de l'entretien d'avions) ; - A suivre également la stratégie de développement des recettes auxiliaires (excédents de bagages, option d'un délai de réflexion avant la confirmation d'un achat de billet, surclassement, repas amélioré) ; - Restructurations structurelles indispensables pour espérer participer à une prochaine vague de consolidation sectorielle.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Association Internationale des Transports Aériens (Iata) a doublé ses prévisions de pertes des compagnies aériennes européennes pour 2012. Estimées précédemment à 500 millions de dollars, elles devraient désormais atteindre 1,1 milliard de dollars. Des liquidations pourraient intervenir car les compagnies traditionnelles européennes sont non seulement confrontées à la crise de la zone euro, mais aussi à une concurrence féroce. En revanche les transporteurs nord-américains, qui se sont bien redressés, devraient dégager 1,4 milliard de bénéfices (500 millions de dollars de plus que prévu). Ces prévisions sont basées sur l'hypothèse d'un prix moyen du baril de pétrole de 110 dollars sur l'année. En attendant, les plans d'économies se multiplient. Même les plus solides comme Lufthansa ou International Airlines Group doivent durcir leurs restructurations. FTB/ACT/