TOTAL et Saudi Aramco doublent leurs investissements dans la raffinerie de Jubail

18/12/2012 - 10:37 - Option Finance

(AOF) - La compagnie pétrolière saoudienne Saudi Aramco a annoncé qu'elle doublait la capacité d'investissement dans la raffinerie qu'elle détient avec Total à Jubail, la principale ville industrielle de la région. Les deux actionnaires vont injecter des fonds directement dans la coentreprise Satorp (Saudi Aramco Total Refinery and Petrochemicals Company) pour porter ses investissements à 7,12 milliards de riyals (1,9 milliard de dollars ou 1,45 milliard d'euros), contre 3,56 milliards, budgétés au premier trimestre 2013, selon un avis publié sur le site internet de la Bourse saoudienne. Aramco contrôle la coentreprise à hauteur de 62,5%, Total ayant le solde. L'injection de capital se fera au prorata de ces participations, a précisé la compagnie nationale saoudienne. La raffinerie, en cours d'achèvement, représente un projet de 12,8 milliards de dollars. D'une capacité de 400.000 barils par jour (bpj), elle sera pleinement opérationnelle au troisième trimestre 2013.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Réallocation des ressources vers des projets à plus haut potentiel et gestion active ; - Mise en place de relais de croissance (GNL et sables bitumineux) ; - Qualité de la génération des flux de trésorerie et rendement généreux.

Les points faibles de la valeur

- Bonne marche de l'activité perturbée par (i) des champs matures déclinant plus rapidement qu'anticipé, (ii) des nouveaux gisements toujours plus difficiles à mettre en service, (iii) les baisses de quotas des pays de l'Opep ; - Exposition aux risques géopolitiques en Afrique ; - Crise structurelle du raffinage amplifiée par la crise économique ; - Image ternie auprès du grand public par une série de catastrophes (Erika, usine AZF) et la fermeture très médiatisée de la raffinerie de Dunkerque.

Comment suivre la valeur

- 1ère capitalisation boursière de la place parisienne avec Sanofi ; - Forte sensibilité aux cours du baril de pétrole et au dollar - Flux de trésorerie corrélés à la hausse des cours du pétrole ; - Réductions de capacité dans le raffinage en Europe pour des raisons structurelles (baisse de la demande de produits pétroliers et prédominance du diesel dans le parc automobile français).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

L'Agence internationale de l'Energie (AIE) a revu ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2012 et 2013 du fait d'un contexte économique défavorable. La demande totale de brut dans le monde serait de 89,6 millions de barils par jour en 2012 et de 90,5 millions en 2013. Cela correspond respectivement à 0,3 mbj (million de barils par jour) et 0,4 mbj de moins que la précédente prévision. La hausse de la demande sera essentiellement portée par les pays émergents. Cette révision de prévision a été influencée par une réduction de la demande de la part des deux grands consommateurs mondiaux, la Chine et les Etats-Unis, qui représentent à eux seuls le tiers de la demande mondiale de pétrole. L'AIE estime que les cours du pétrole pourraient rester élevés dans les mois à venir du fait des tensions géopolitiques, en particulier entre l'Iran et l'Occident concernant le programme nucléaire iranien. FTB/ACT/