L'extraordinaire réussite commerciale de Free ne fait pas que des malheureux en bourse. Les actionnaires de sa maison-mère, Iliad, assistent depuis juin 2010 à l'irrésistible ascension de son cours de bourse qui culmine à des hauteurs historiques. Si cette envolée rétribue justement la pertinence de la stratégie de Xavier Niel dans l'Internet et le mobile, peut-elle pour autant se poursuivre ? L'avis de Jean-Michel Salvador (AlphaValue)
Le secteur télécom possède, à l'instar de l'aérien, son champion low-cost avec Free, dont la maison-mère Iliad (FR0004035913) est cotée. Le groupe de Xaviel Niel est une immense success-story, industrielle et boursière. Après s'être acquis 25 % de parts de marché dans le fixe à haut débit en France avec pas loin de 5 millions d'abonnés, Free s'est attaqué en janvier 2012 au marché du mobile. Et avec quel succès !!! En quelques semaines, Free Mobile, qui partait de zéro, a recruté plus d'un million d'abonnés avant d'en revendiquer plus de deux millions fin mars. Et les mois qui suivirent n'ont pas démenti la tendance. Lors de la publication de ses chiffres des neuf premiers mois de 2012, Iliad revendiquait 4,4 millions d'abonnés pour sa filiale (soit 6,4 % du marché mobile français), dont plus de 800.000 supplémentaires lors du seul troisième trimestre et tout porte à croire que Free Mobile en comptera quelque 5 millions au 31 décembre 2012. Les investisseurs ont salué cette croissance hors-normes dans un univers télécom qui en est souvent singulièrement dépourvu. Iliad s'est adjugé une quarantaine de pourcent au cours du seul exercice 2012, un sort que ses concurrents ne peuvent que lui envier. Mais la bourse ne s'enivre-t-elle pas à l'excès des conquêtes de Free en portant Iliad au pinacle ? Les investisseurs, après avoir justement reconnu la qualité du modèle économique de Free, ne sont-ils pas en passe de basculer dans l'un de ses débords d'enthousiasme qui appellent souvent sinon immanquablement désillusion ? Jean-Michel Salvador, analyste financier chez AlphaValue, semble juger que si et nous dit pourquoi Iliad (Free) à 130 euros commence à devenir cher. Voir la vidéo ci-dessus. Pour découvrir l'intégralité de l'émission «L'œil du Pro » consacrée au secteur Télécom, cliquez sur la vidéo ci-dessous
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