NICOX : Bausch + Lomb initie des études de Phase 3 pour un traitement de Nicox sur le glaucome

29/01/2013 - 08:48 - Option Finance

(AOF) - Le groupe pharmaceutique américain Bausch + Lomb a initié un programme d'études de Phase 3 pour un candidat-médicament ciblant le glaucome et sous licence Nicox. Le programme porte sur le latanoprostène bunod (précédemment appelé BOL-303259-X et NCX 116) pour la réduction de la pression intraoculaire (PIO) chez des patients souffrant de glaucome ou d'hypertension oculaire. Cette décision de Bausch + Lomb est la conséquence des résultats positifs obtenus par ce traitement expérimental lors d'une étude de phase 2. "Le latanoprostène bunod est un composé donneur d'oxyde nitrique qui a été découvert au sein de nos Laboratoires de Recherche à Milan. Cette molécule est la première donnée en licence par Nicox à un partenaire pour entrer en études de Phase 3"; a commenté le PDG de Nicox, Michele Garufi. "Nous nous réjouissons de l'engagement de Bausch + Lomb à poursuivre ce programme dans un domaine où il y a un besoin thérapeutique réel". En mars 2010, Bausch + Lomb a conclu avec Nicox un accord de licence mondial portant sur le latanoprostène bunod, et a versé à Nicox un paiement initial de licence de 10 millions de dollars. Dans le contexte des résultats positifs obtenus lors de la Phase 2b et suite à sa décision de poursuivre le développement du latanoprostène bunod, Bausch + Lomb a versé à Nicox un versement additionnel d'étape de 10 millions de dollars en avril 2012. Nicox pourrait également recevoir des paiements potentiels supplémentaires pouvant atteindre, au cours de la collaboration, un total de 162,5 millions de dollars, conditionnés au franchissement d'étapes liées au développement, au processus réglementaire, à la mise sur le marché et aux ventes. Nicox recevrait également des redevances sur les ventes du latanoprostène bunod, en un pourcentage à deux chiffres fonction du niveau des ventes. Nicox dispose d'une option de co-promotion des produits contenant du latanoprostène bunod aux Etats-Unis.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Essais cliniques (Phases I, II, III) : Phase I : test de la molécule à petite échelle sur les humains pour évaluer sa sécurité, sa tolérance, ses propriétés métaboliques et pharmacologiques. Phase II : évaluation de la tolérance et de l'efficacité sur plusieurs centaines de patients pour identifier les effets secondaires. Phase III : évaluation du rapport bénéfice / risque global auprès de plusieurs milliers de patients. - Partenariats stratégiques avec un ensemble de sociétés pharmaceutiques et biotechnologiques, dont Merck & Co et Bausch & Lomb ; - Fonds Stratégique d'Investissement (FSI) actionnaire à hauteur de 5,45%.

Les points faibles de la valeur

- Très forte volatilité de la valeur, au gré des annonces sur les essais cliniques ; - Très forte envolée en 2012 ; - Valeur toujours sujette aux évolutions sur le dossier Naproxcinod (nouvelle demande de mise sur le marché aux Etats-Unis après l'échec de 2010).

Comment suivre la valeur

- Réintégrée dans le SBF 120 en septembre 2012 ; - Valeur risquée : les sociétés de biotechnologie sont des sociétés jeunes qui ne dégagent pas encore de résultat, qui sont dépendantes de subventions ou d'accords avec des laboratoires. - Les molécules nécessitent de nombreuses années de développement, avant d'être éventuellement commercialisées. Elles ne sont, par conséquent, pas valorisées immédiatement en Bourse. Il faut également évaluer le marché potentiel d'une molécule en développement et si elle répond à des besoins médicaux insatisfaits.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Les perspectives ne sont pas très bonnes pour l'industrie pharmaceutique mondiale. La pression sur les prix s'accroit en Europe et les systèmes d'évaluation des médicaments deviennent plus exigeants. Le cabinet de conseil IMS estime que les trois quarts de la croissance du marché pharmaceutique viendront des pays émergents dans les cinq prochaines années, contre seulement 6% pour l'Europe et 17% pour les Etats-Unis. Cette croissance se réalisera essentiellement au profit des génériques. Le faible dynamisme du marché européen provient du contrôle des dépenses de médicaments mis en place dans les principaux pays, dont la France. Quant aux innovations, elles doivent être réalisées dans un cadre beaucoup plus contraignant. Les laboratoires devront donc financer des essais cliniques coûteux, à réaliser régulièrement après la commercialisation des molécules. FTB/ACT/