(AOF) - Les marchés européens ont prolongé leur baisse, pénalisés par la publication d'indicateurs économiques en demi-teinte et de résultats d'entreprises contrastés. Ainsi, l'annonce d'une baisse de 1,7% des ventes au détail en Allemagne au mois de décembre a ravivé les inquiétudes des investisseurs sur la santé de la première économie de la zone euro. A Paris, L'Oréal a chuté de 3,65%, pénalisé par les prévisions prudentes de son rival japonais Shiseido. Sanofi (-1,6%) a pâti des résultats et perspectives d'Astrazeneca. La CAC 40 a cédé 0,87% à 37232,6 pts. L'Eurotop 100 a perdu 0,24% à 2397 pts. Au chapitre des valeurs, en repli de 3,16% à 3 053 pence, AstraZeneca a signé la plus forte baisse du Footsie 100, l'annonce de perspectives moroses a relégué au second plan des résultats trimestriels moins mauvais qu'attendu. Le groupe pharmaceutique britannique s'attend cette année à une baisse de 5 à 10% de son chiffre d'affaires en raison de l'expiration de plusieurs brevets majeurs. Les analystes interrogés par Bloomberg tablaient sur une contraction de seulement 3%. En outre, le bénéfice devrait reculer nettement plus que le chiffre d'affaires compte tenu de la hausse des coûts d'exploitation, a prévenu la société. Après avoir ouvert en baisse, STMicroelectronics a fini en tête des hausses du CAC 40 avec un gain de 3,49% à 6,34 euros. Si le fabricant de semi-conducteurs a enregistré une lourde perte nette au quatrième trimestre en raison d'importantes charges exceptionnelles, son résultat opérationnel a légèrement dépassé les attentes. Sa perte nette s'est élevée à 428 millions de dollars, contre une perte de 11 millions de dollars un an plus tôt, en raison principalement de 544 millions de dollars de dépréciations liées à sa co-entreprise avec Ericsson, ST-Ericsson. Groupe Partouche a perdu 5,31% à 1,07 euro dans le sillage de la publication de résultats annuels dégradés. Le groupe familial a accusé une perte nette annuelle (exercice clos le 31 octobre) de 8,6 millions d'euros en 2012 contre un bénéfice de 2 millions en 2011. Dans ce résultat net, la part du groupe est une perte de 17,1 millions et la part des minoritaires, essentiellement rattachée aux casinos suisses, un bénéfice de 8,5 millions.
En décembre, les prix de production de l'industrie française pour le marché français fléchissent pour le deuxième mois consécutif (-0,3% en décembre après -0,4% en novembre). Le consensus de place attendait une baisse de 0,2% en décembre. Comme en novembre, les prix des produits du raffinage se replient (-3,2% après -3% en novembre). La baisse des prix de l'énergie (électricité) est plus sensible ce mois-ci (-0,9% après -0,4%). En décembre, les dépenses de consommation des ménages en biens sont stables en volume, après avoir augmenté de 0,2% en novembre. Le consensus attendait une hausse de 0,2%. Le rebond des achats d'automobiles et le recul des dépenses en énergie se compensent. Sur l'ensemble du quatrième trimestre, les dépenses de consommation en biens reculent légèrement (-0,1%, après +0,2% au troisième trimestre). L'année 2012 enregistre un recul de 0,2% en moyenne annuelle, après une stabilité en 2011. En Allemagne, le taux de chômage, corrigé des variations saisonnières, s'est établi à 6,8% en janvier. Le nombre de demandeurs d'emploi a reculé de 16 000 à 2,916 millions. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une augmentation de 8 000. La consommation des ménages américains a progressé de 0,2% en décembre, après avoir déjà augmenté de 0,4% en novembre. Le consensus Briefing.com était de +0,3%. Leurs revenus ont, eux, augmenté de 2,6%, ce qui est supérieur aux attentes (+0,7%). Ils avaient déjà progressé de 1% en novembre. Les inscriptions hebdomadaires au chômage lors de la semaine close le 26 janvier sont ressorties à 368 000 contre 330 000 (chiffre confirmé) la semaine précédente. Le consensus était logé à 350 000. L'indice PMI de Chicago pour le mois de janvier 2013 est ressorti à 55,6 contre 50 le mois précédent (chiffre révisé de 48,9), à son plus haut depuis avril 2012. Il est nettement supérieur à au consensus de 50,5. Il traduit ainsi une nette accélération de l'activité manufacturière dans cette région. A 17h45, l'euro cote 1,3587 dollar, en hausse de 0,13%.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5