Le taux de chômage reste le point faible de la Bosnie (Crédit Agricole)

01/02/2013 - 16:14 - Option Finance

(AOF / Funds) - Seize années après la signature des accords de Dayton, la Bosnie n'a pas réussi à trouver son équilibre institutionnel, politique et économique, révèlent les économistes du Crédit Agricole. La séparation de fait du pays entre Republica Serbska et Fédération croato-musulmane a figé les populations dans un glacis ethnique plus ou moins conflictuel, indiquent les experts. La difficulté à organiser le recensement de la population et le risque de manipulations politiques des statistiques ethniques n'est pas neutre et ceci illustre la persistance de tensions entre communautés, soulignent-ils. Selon eux, la complexité institutionnelle est, de plus, paralysante. L'État central est plutôt affaibli et le développement économique n'a pas vraiment suivi. Le PIB devrait se contracter de 0,8% en 2012 et la croissance devrait être médiocre à +0,8% en 2013. Les déficits externes extrêmement élevés ont nécessité une aide financière du FMI de 2 milliards d'euros, ajoute le Crédit Agricole. "Le principal problème de la Bosnie reste toutefois son taux de chômage stratosphérique à 43% (et 75% chez les jeunes)", concluent les économistes. AUT/ACT